Coronavirus : comment fonctionnent les 90 centres de consultation COVID 19 en Auvergne-Rhône-Alpes

A travers toute l'Auvergne-Rhône-Alpes, les cabinets médicaux réorganisent le parcours de soin pour prendre en charge les patients présentant des symptômes du coronavirus. Au total 90 centres sont répartis dans les 12 départements de la région.
 

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C’est un circuit parallèle, un deuxième parcours de soin qui se met en place pour prendre en charge les patients potentiellement atteint de coronavirus COVID 19. Des centres de consultation dédiés à cette pathologie maillent tout le territoire régional. Les professionnels de santé de ville se sont organisés pour accueillir les patients qui ne présentent pas de forme sévère (dans 85% des cas, le COVID 19 prend une forme bénigne). Ce système « permet une prise en charge adaptée des cas les moins graves et évite ainsi tout passage aux urgences ou hospitalisation réservé aux cas les plus graves » explique l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes.
 

Priorité à son médecin traitant

 

Premier réflexe quand on se sent fébrile ou que l'on tousse, passer par son médecin traitant. Attention, il faut absolument téléphoner au cabinet avant de s’y rendre. En fonction des symptômes décrits, le médecin décide de la suite de la consultation. En cas de suspicion de COVID 19, il peut orienter le patient vers un centre de consultation dédié. Il peut également proposer une consultation en télémédecine ou un rendez-vous à son cabinet à des horaires spécifiques.
 

Les 90 centres de consultations COVID 19 ne reçoivent que des patients adressés par leur médecin. Il n’est donc pas justifié de s’y rendre de son propre chef. L’accès sera d’ailleurs refusé. Les généralistes se relaient pour assurer la prise en charge des patients et leur suivi. La plupart du temps, ils privilégient la téléconsultation. Puis pendant 10 à 15 jours, ils sont régulièrement en contact avec les patients « avec des phases clés à J3, J7 et J10, parce qu’on sait qu’à ces moments-là les choses peuvent se compliquer », précise le Professeur Didier Lemery, secrétaire général de l'Ordre des médecins du Puy-de-Dôme.

En cas de signes graves (difficulté à respirer, état qui s’aggrave, urgence vitale…), appelez le 15.
 
 

90 centres de consultations COVID 19

En Auvergne-Rhône-Alpes, 90 centres de consultations COVID 19 sont ouverts ou prêts à être activés dans tous les départements. « A l’initiative des professionnels de santé (médecins, infirmiers, etc.) et en accord avec l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, le conseil régional de l’ordre des médecins et les conseils départementaux, les Unions régionales de professionnels de santé (URPS), des dispositions locales se sont mises en place dans les territoires pour organiser les consultations des patients possiblement infectés au Covid-19, » précise l'Agence Régionale de Santé.
 

Deux types de centres de consultation sont déployés. Des centres qui s’appuient sur des structures existantes telles que des maisons de santé. Des centres dédiés COVID 19 qui ont été créés, en lien avec l’ARS, et qui peuvent être installés dans des gymnases, salles des fêtes ou encore des collèges. « Ces centres ne réalisent pas de prélèvement de Covid-19 rappelle l'ARS. Les prélèvements sont assurés par des laboratoires habilités à le faire. »

Tout repose sur l’engagement des professionnels de santé d’un secteur. Les médecins et infirmières qui s’y relaient le font sur une base de volontariat. Pour l’Ordre des médecins du Puy-de-Dôme,  « l’idéal serait que les médecins d’un territoire se relaient par vacations pour se partager la permanence d’accueil des patients suspects-COVID dans ces centres dans une logique de subsidiarité et d‘équipe nécessaire devant l’ampleur de la crise attendue »
 


« Ces centres ne sont pas là pour « parquer » les malades du COVID ! L’objectif est d’offrir un maximum de sécurité aux professionnels de santé qui ne disposent que de masques dans leur cabinet et n’ont pas de sur-blouse par exemple » explique le Professeur  Lemery. « Ils permettront aux médecins de continuer à avoir une activité en cabinet pour leurs à patients non suspects de COVID en les déchargeant d’une file active à risque de contamination COVID pour eux-mêmes et le reste de leur patientèle »
 

Permettre aux cabinets médicaux de continuer à fonctionner

Car c’est là tout l’enjeu : permettre aux patients qui en ont besoin de continuer à voir leur médecin traitant.  « Il faut que les cabinets médicaux puissent reprendre une activité normale », estime le Dr Jean-Luc Fauquert, coordonnateur du dispositif. La plupart des cabinets médicaux tournent au ralenti depuis le début du confinement. « On a une activité en baisse de 70% dans les cabinets de médecine générale, et une activité proche de zéro chez les spécialistes, » détaille le Dr Henri Arnaud, président de l’Ordre des médecins du Puy-de-Dôme.

 En séparant les parcours de soin des patients COVID et des autres, les médecins espèrent pouvoir retrouver leur activité dans leurs cabinets médicaux. Leur crainte, c’est que des patients n’osent pas venir les consulter pendant cette épidémie. « Quand vous avez une pathologie chronique ou aiguë, il faut aller chez le médecin ! » insiste le professeur Lemery.
 
 
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