Coronavirus COVID 19 : dans le Puy-de-Dôme, comment des professionnels de santé se préparent à l'afflux de malades

Pour être en mesure d'aider les médecins généralistes en cas de surcharge de patients liée à l'épidémie coronavirus COVID 19, l'association de professionnels de santé Bords d'Allier dans le Puy-de-Dôme prépare des locaux et du matériel de secours. 

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Ils sont une trentaine sur le groupe Whatsapp créé par les membres de la Communauté professionnelle territoriale de santé Bords d'Allier dans le Puy-de-Dôme. Parmi eux, des kinés, des médecins généralistes, des infirmiers, des pharmaciens, des secrétaires médicales. Tous sont très inquiets devant la vague de malades du coronavirus COVID 19 qui s'annonce. Depuis plusieurs jours, ils échangent en ligne sur les locaux et le personnel qui peuvent être mis à disposition pour accueillir des malades, sur le matériel qui pourrait être prêté à tel ou tel centre de santé dans le besoin. 
 


Aider à surveiller les malades entre les 6e et 8e jours d'incubation

L'idée des membres de la CPTS Bords d'Allier, qui couvre une partie du département du Puy-de-Dôme, est de préparer une filière secondaire avec du personnel soignant volontaire pour alléger les médecins généralistes en cas d'afflux massif de malades qui déborderait les praticiens. "Pour le moment, les journées sont très tranquilles dans mon cabinet et c'est le même cas de figure pour tous mes confrères du département. Les gens ne viennent plus au cabinet si leur consultation n'est pas impérative", confie le Dr Richard, médecin généraliste à Joze dans le Puy-de-Dôme et membre de la CPTS Bords d'Allier.

"Avec notre initiative qui est ouverte à tous, nous voulons anticiper une surcharge du système et aider les hôpitaux et les médecins si jamais il y a un engorgement. Nous entendons aux informations que dans le Grand Est les urgences et les médecins sont débordés. À l'échelle de notre territoire, nous essayons donc de mettre en place une filière secondaire avec des professionnels de la santé comme des infirmières qui pourraient surveiller l'état de patients, notamment entre les 6e et 8e jours d'incubation où l'on sait que l'état d'un malade peut se dégrader brutalement", poursuit le Dr Richard. 
 


Un stock de matériel médical à partir de dons

Pour se préparer au choc, la CPTS Bords d'Allier a ainsi récupéré du matériel médical donné par des médecins à la retraite ou des infirmiers. "On a fait un stock que l'on pourra partager avec les médecins généralistes qui manquent de choses", note le Dr Richard. Il y a aussi toute la logistique organisée en amont pour savoir dans quel lieu chacun pourrait accueillir des patients et dans quelles conditions de sécurité. S'il est débordé, un médecin de permanence pourra par exemple appeler un réserviste soignant désigné à l'avance.  

Cette initiative volontaire est pilotée par l'Ordre des médecins du Puy-de-Dôme et par l'Agence régionale de Santé. "Notre objectif n'est pas de nous mettre en avant mais d'épauler les hôpitaux et les médecins qui en auront besoin et d'encourager d'autres professionnels de la santé à se préparer pour mieux affronter la crise", conclut le Dr Richard. 
 
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