Comment s'occuper pendant le confinement dû au coronavirus COVID 19? Lui n'a pas vraiment à se poser la question. Un sculpteur parisien se retrouve confiné seul à 400 kilomètres de chez lui, dans une entreprise située à Mazaye, commune perchée derrière le Puy-de-Dôme.
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Un sculpteur parisien vit le confinement dû au coronavirus COVID 19 à 400 kilomètres de chez lui. Il est à Mazaye, dans le Puy-de-Dôme. Ici aussi, le masque est obligatoire. Plus pour se protéger de la poussière que la propagation du virus. Ici Denis Monfleur ne risque pas la contamination. Il est seul au monde. Abandonné par les salariés de cette entreprise de taille de pierre.
Arrivé deux jours avant le confinement
La direction a dû fermer les ateliers en laissant les clés à ce sculpteur parisien arrivé deux jours avant le confinement. Il raconte : «
Je me lève les matins et je viens à l’usine. Je suis tout seul et puis je travaille. Il m’a laissé l’électricité. J’ouvre l’usine et puis je travaille. C’est une ambiance très particulière : normalement il y a tout le temps les aller-retours des gens qui scient des blocs. C’est un peu curieux quand même. Ca fait un peu fin du monde. Il y a un sentiment de glaciation ». A l'intérieur de l'atelier, les machines sont à l'arrêt. Seul le clapotis de l'eau vient perturber ce silence de pierre.
Une oeuvre de plus de 3 tonnes
Denis Monfleur vient travailler ici depuis une dizaine d'années, habitué à côtoyer les salariés de l'entreprise Andésite. Denis explique : "
Vous imaginez, normalement ici, vous avez des chariots qui rentrent, des types qui sont sur les scieuses, sur les bancs. L’activité est une ruche. J’ai beaucoup plus travaillé que d’habitude. Normalement je ne viens jamais plus de 4 jours. L’intérêt de la chose est que le temps de réflexion est long. Même si elle ne le paraît pas, l’œuvre est très réfléchie". L'oeuvre est une tête de plus de 3 tonnes taillée dans un bloc de lave de Chambois. Une signature au burin et l'artiste pourra ensuite passer à autre chose. Ce printemps confiné s'annonce productif pour lui. Quoi qu'il arrive, Denis ne bougera pas avant la fin avril, ses pierres non plus.