COVID 19 : dans le Puy-de-Dôme, la fermeture des bars en zone rurale renforce la solitude

Le couvre-feu et la fermeture des débits de boissons, mis en place le 25 octobre dans le Puy-de-Dôme en raison de la crise sanitaire du COVID 19, s'appliquent aussi dans les villages ruraux. A Saint-Germain-l'Herm, la fermeture des cafés du village bouleverse le quotidien des habitants.

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La fermeture des débits de boissons, liée à l'état d'urgence sanitaire du COVID 19, est valable sur tout le département du Puy-de-Dôme. En zone rurale, elle a de fortes conséquences sur l’isolement et le lien social. A Saint-Germain-l’Herm, Julia, Peter et Pascal sont originaires de Russie, de Belgique et du nord de la France. Ils se sont installés dans le Haut Livradois et le café associatif du village, le Colibri, leur a permis de s'intégrer dans le territoire. « Il y a une communauté d’expatriés qui arrive ici et qui arrive à s’intégrer et à créer des liens avec la population locale. C’est une alchimie qui a démarré avec ce café », affirme Pascal Piteux, bénévole au café associatif.

 Le lien social en pause

Bien plus qu'un café, le Colibri est un lieu de vie sociale et culturelle. Depuis samedi 25 octobre au matin, il est fermé, et sa programmation de concerts et d'expos est annulée. « Toutes les salles des fêtes communales sont fermées, auxquelles on accédait avant quand il y avait des concerts, qu’il pleuvait, mais là plus du tout. On est dans l'obligation d'arrêter nos concerts », regrette Nathalie Davesne, exploitante du Colibri. Pour les 500 habitants du village, le couvre-feu est le premier sujet de conversation. Dans cette commune rurale, la fermeture des bars renforce la solitude : « Ça change les habitudes, surtout le matin. Les gens restent moins dans le bourg. Ils font leurs courses et ils rentrent chez eux au lieu de prendre le temps d’aller boire un café à plusieurs », explique Séverine, coiffeuse.

Un village touché par l'épidémie

Entouré de forêts, à 1000 mètres d'altitude, Saint-Germain-l'Herm se sentait intouchable. Mais madame le maire, qui est aussi infirmière, recense des habitants positifs au virus : « La première vague nous l'avons passée sans souci. Là, nous sommes quand même touchés et il faut que les gens se rendent bien compte que nous sommes touchés, partout, et pas spécialement les anciens. Plutôt parmi les jeunes », précise Chantal Desgeorges, maire de Saint-Germain l'Herm. Face au risque, les habitants comprennent les mesures d'état d'urgence sanitaire, mais ces restrictions de la vie sociale touchent en plein cœur ce village déjà isolé.
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