Dimanche 2 octobre avait lieu un tournoi 100% féminin de hockey sur glace au Mont-Dore (Puy-de-Dôme) avec des joueuses venues de toute la France. C’est assez rare pour le souligner car ces passionnées peinent à rassembler autour de ce sport, alors le seul moyen d’exister est d’avoir recours à la débrouille.
La première équipe féminine de hockey sur glace d’Auvergne organisait ce dimanche 2 octobre un tournoi 100% féminin. Une petite révolution, car il y a encore un an, ces filles jouaient avec des garçons, le seul moyen pour elles de pratiquer un sport trop confidentiel : « Il y avait toujours une différence de niveau, quelque part. On avait envie de monter, et de montrer ce que nous savons faire sans les garçons. C’est une très belle chose, je trouve, d’être la première équipe féminine d’Auvergne. On n’est pas connues, on est dans une petite patinoire au Mont-Dore », explique Lilou Boucheix, joueuse de hockey sur glace au Mont-Dore.
Un sport "méconnu"
Mais avant de réussir à monter leur équipe au Mont-Dore, il a fallu se battre pendant plusieurs années pour trouver une patinoire disponible et prête à leur réserver un créneau chaque semaine : « En Auvergne, il y a très peu de patinoires, déjà. Il n’y en a que dans le Puy-de-Dôme et une au Lioran qui ne représente pas un gros effectif. Il faut une patinoire, il faut un club qui ait envie d’intégrer des joueuses, il faut des filles qui connaissent le hockey sur glace, qui ont envie de jouer… C’est un sport qui est méconnu, c’est compliqué », regrette Cloé Bourdet, joueuse de hockey sur glace au Mont-Dore.
Des joueuses venues de toute la France
Des difficultés auxquelles se heurtent la plupart des joueuses amatrices car dans l’hexagone, il existe seulement deux championnats de hockey sur glace féminin, réservé à l’élite de la discipline. Pour les autres, il faut faire preuve de créativité, à l’image des Auvergnates, à l’origine du premier tournoi réservé aux filles. Un événement qui a attiré des hockeyeuses venues de Lille jusqu’à Marseille. « Depuis petite je fais du hockey, j’ai toujours eu cette passion-là. Ma mère se sacrifiait pour que je puisse jouer un peu partout. On va dire que ça coût un peu cher le hockey sur glace, alors faire des centaines et des milliers de kilomètres pour que je puisse jouer, c’est beau », raconte Anaïs Tainnez, une hockeyeuse de Savoie. Car si elles veulent jouer, ces passionnées doivent sillonner les routes de France et surtout débourser plusieurs centaines d’euros pour se loger et manger, juste pour quelques heures sur la glace. Ce dimanche, à la patinoire du Mont-Dore, on a peut-être assisté aux prémices d’une nouvelle ère.