La réserve naturelle de Chastreix-Sancy achève d’importants travaux au sommet du Puy de Sancy. Il s’agit d’aménager le plus haut sentier de randonnée du Massif Central pour le sécuriser et lutter contre l’érosion en créant des conditions favorables à la recolonisation de la végétation.

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Pour accéder au chantier il faut prendre le téléphérique au départ de la station de ski du Mont Dore puis marcher à flanc de montagne pendant une bonne demi heure. Alors on accède au bas de la zone de travaux : 460 mètres de sentier en dessous du sommet du Puy de Sancy, entre 1785 et 1885 mètres d’altitude.

Dans ce secteur des crêtes, aux portes de la réserve naturelle de Chastreix-Sancy la pluie, le vent et le passage de 60 000 randonneurs chaque année ont fortement dégradé le terrain. Trois études ont alimenté dans le plan de gestion 2014-2018 qui a mis en évidence la nécessité d’aider la flore à reconquérir de larges zones érodées où de profonds fossés sont comme des cicatrices dans ce paysage de montagne. Les travaux entamés début juillet ont déjà permis de créer 18 renvois d’eau pour détourner les eaux de pluie du sentier, de baliser le chemin, d’y créer des marches pour la sécurité des promeneurs et de créer des seuils en boudin de coco pour limiter l’érosion. "Ces seuils vont freiner la vitesse de l’eau et retenir les sédiments  pour favoriser une revégétalisation" indique Guillaume Trapenat, garde et technicien.

Ne pas artificialiser le site, Héléne Ménard, chargée de gestion


Des matériaux « écolos » qui vont disparaître d’ici 5 à 8 ans:  "pour préserver ce cadre de vie on ne voulait pas artificialiser le site. Les paysages de volcans et de montagne sont importants ici" explique Hélène Ménard, chargée de gestion et d’étude à la réserve naturelle de Chastreix-Sancy qui abrite 1058 espèces végétales, avec 121 protégées ou menacées dont la biscutelle d’Auvergne, qu’on ne trouve nulle part ailleurs sur terre. Présents tout au long de l’année, les gardes ont multiplié les actions auprès des visiteurs pour les sensibiliser : "on est là pour veiller au respect du cheminement et si on n’informe pas les gens ils ne savent pas qu’il y a des espèces protégées dans un milieu montagnard comme celui-ci" poursuit Camille Thomas.

On est là sur le terrain, Camille Thomas, garde et chargée d'étude



L’heure est maintenant à la construction d’un muret. Dans ces conditions d’éloignement et de fort relief, seul l’hélicoptère permet d’acheminer les 37 tonnes de pierres nécessaires. Le chantier d'un coût de 110 000 euros hors taxes devrait s'achever fin septembre. Les gardes interviendront après chaque saison hivernale pour un entretien régulier.


Intervenants: Guillaume Trapenat, garde-technicien; Hélène Ménard, chargée de mission et d'étude, Camille Thomas, garde-chargée d'étude à la réserve naturelle de Chastreix-Sancy. Reportage: Cyrille Genet, Pascale Félix.

 

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