Eleveur accusé de menaces de mort en Auvergne: ordonnance de non-lieu partiel

Le juge en charge de l'enquête sur des menaces de mort dont avait été victime un jeune agriculteur bio installé dans le Puy-de-Dôme, et dont certaines chèvres avaient été abattues, a rendu une ordonnance de non-lieu partiel, a-t-on appris mardi 24 novembre auprès de son avocat.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le juge d'instruction en charge de l'enquête sur les menaces de mort a rendu mardi 24 novembre 2015 une ordonnance de non lieu partiel. En effet, un seul procès aura lieu : celui de l'auteur d'une des lettres de menaces. Quant au reste de l'affaire, le mystère reste entier.

Rappel des faits 

En 2008, Jean-hugues Bourgeois loue quelques hectares de terre et une grange à Teilhet près de Saint-Gervais d'Auvergne (Puy-de-Dôme) pour monter une chevrerie et faire du fromage bio. Cela avait déclenché des jalousies dans cette région auvergnate vouée à l'élevage bovin et aux cultures céréalières.En avril, dix chèvres sont abattues dans la bergerie et un message peint sur un mur lui conseille de partir. En août, une lettre anonyme en forme de cercueil menace sa femme et sa fille de mort et de viol s'il ne part pas. En août 2008, la grange du chevrier est incendiée. L'origine criminelle ne faut aucun doute. Une information judiciaire est ouverte un mois plus tard. L'enquête avait alors démontré que les terres qu'il louait à un agriculteur local, proche de la retraite, étaient très convoitées.

Des gardes à vue avaient été menées et plus d'une centaine de personnes avait été convoquées à la gendarmerie pour comparer leurs écritures avec celle de la lettre de menaces. "Toutes les constatations techniques ont été approximatives dans cette enquête. On n'a jamais réussi à identifier l'auteur même si mon client avait des soupçons sérieux qui n'ont jamais pu être étayés par des preuves concrètes", a expliqué à l'AFP l'avocat de Jean-Hugues Bourgeois, Me Jean-Louis Borie. Début 2009,  un militant du Front National est interpellé. Il reconnaît être l'auteur d'un courrier de menaces de morts envoyé en octobre 2008. Il devrait comparaître au Tribunal de Clermont Ferrand au printemps 2016.

Des doutes sur le chevrier 

En juin 2009, cette affaire avait ensuite pris une tout autre tournure avec la mise en examen du chevrier par un juge sur la foi d'une analyse graphologique qui le désignait comme l'auteur du courrier visant sa fille. Sa mise en examen avait été annulée sept mois plus tard par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Riom.

Jean-Hugues Bourgeois, a depuis quitté l'Auvergne. Son nom avait également fait irruption à l'époque dans l'enquête sur le groupe de Tarnac, soupçonné de sabotages de lignes SNCF sur des caténaires en 2008. Son témoignage au début de l'enquête avait été considéré à charge contre le groupe de Tarnac.


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information