Lundi 29 janvier 2018, cinq associations de protection de l’enfance seront présentes à la cour d’assise du Puy-en-Velay, pour assister en tant que partie civile à un nouveau procès Fiona. Une pratique de plus en plus courante dans les affaires impliquant des violences faites aux enfants.
Cinq associations de protection de l’enfance se sont constitué parties civiles et seront représentées au nouveau procès Fiona qui s’ouvrira devant les assises du Puy-en-Velay le lundi 29 janvier 2018. Un procès en appel qui repartira à zéro, suite à un incident qui avait mis un terme à une première audience au mois d'octobre. Un procès, où la mère de la petite fille disparue en 2013 à Clermont-Ferrand, Cécile Bourgeon ainsi que son ex-compagnon, Berkane Maklhouf sont poursuivis pour violences ayant entraîné sa mort.
Les associations en tant que parties civiles
Pour les associations de protections de l’enfance, il est de plus en plus fréquent de se constituer partie civile dans des affaires de maltraitance pour interpeller les autorités politiques et l'opinion publique. Car dans de nombreux cas, comme celui de Fiona, les personnes ayant repéré des signes de maltraitance n’agissent pas toujours.
Deux organismes à alerter en cas de soupçons
Seule une moitié d’entre eux le font. Les autres hésitent à entamer les démarches pour trois raisons : le manque de preuves, la méconnaissance des institutions à prévenir en cas de danger, et la peur d’être considéré comme un délateur.
Il existe pourtant des organismes que tout citoyen peut alerter, de façon anonyme s’il le souhaite pour permettre une prise en charge de l’enfant : l‘aide sociale à l’enfance et la cellule de recueil des informations préoccupantes.
Plusieurs mesures de protection
Dans le cas où l’analyse des éléments recueillis auprès de l’enfant et de sa famille montre un danger plusieurs mesures peuvent être prises. "On a plusieurs types de réponses. Une partie va être plus préventive. Dans ce cas, on va laisser l’enfant à son domicile et on va aider sa famille à gérer ses difficultés. Quand on ne peut pas ou plus laisser l’enfant chez lui, il peut être confié au service de l’aide sociale à l’enfance et être pris en charge dans une famille d’accueil ou dans un établissement de protection de l’enfance", explique Annie André, responsable du Service Aide Sociale à l'Enfance 63.