Depuis samedi 18 juillet, 160 pompiers d'Auvergne-Rhône-Alpes sont engagés sur les incendies massifs du sud de la Gironde. Parmi eux, des volontaires du Puy-de-Dôme mobilisés pour protéger les habitations.
Sirènes hurlantes, ils traversent les rues de la Teste-de-Buch, près de la dune du Pilat. Plus de soixante sapeurs-pompiers venus du Puy-de-Dôme et du Rhône arrivent en renfort dans cette zone résidentielle.
La ville est déserte, les habitants ont été forcés d’évacuer de manière préventive leur logement. Ils ont respecté les consignes des autorités et quitté la ville en voiture, créant quelques embouteillages. Dans la hâte, certains ont pris la peine d’arroser leur jardin et leur logement.
Ce lundi 18 juillet, le feu gagne encore du terrain. Les températures caniculaires jusqu'à 41 degrés n’aident pas, tout comme les rafales de vent. Impossible de prévoir avec certitude la progression de l’incendie.
Les soldats du feu se positionnent dans la commune pour défendre les habitations. Ils stationnent leurs véhicules. Le Capitaine José Martinho, chef de secteur et pompier du Puy-de-Dôme explique : « Les 12 fourgons sont équipés chacun d’une lance à débit variable. Un débit de 5.000 litres/minute. Si le feu arrive, on est prêt. Il faut absolument éviter que les habitations soient attaquées ».
Au branle-bas de l’installation succède l’attente parfois longue et ennuyeuse. Les pompiers reprennent des forces et se reposent à même le sol. «Pour l’instant tout le personnel est en habit léger. Il fait très chaud. Dès que l’on aura les consignes soit par la radio soit par le visuel que le feu arrive, on mettra en place nos équipements de protection individuelle et on attaquera le feu. Si toutefois le feu nous dépasse, on a une zone de fuite.» précise le capitaine.
A la tombée de la nuit, l’alerte est donnée. Un sapeur-pompier fait un point avec ses collègues. Il leur indique : « La priorité c’est sauver l’habitation, le mobilier, la voiture et la caravane. Faites attention, il peut y avoir une bouteille de gaz dedans. Ce que l’on veut c’est le refroidissement. Si vous sentez que c’est vraiment trop chaud, vous posez la lance, vous venez m’en parler et vous reculez ».
La zone très arborée peut vite se transformer en piège. Finalement les flammes sont stoppées plus en amont. Les pompiers auvergnats sont désengagés de leur surveillance à 4 heures du matin. La colonne prend, ce mardi 19 juillet, la direction de Landiras pour une nouvelle journée de lutte contre les flammes.