Vous l'avez peut-être aperçu sur la route entre Aydat et Murol, un château fort moderne est en construction dans le hameau de Mareuge, dans la commune du Vernet-Sainte-Marguerite (Puy-de-Dôme). C'est l'œuvre d'un passionné qui y a déjà consacré 7 ans de sa vie.
Depuis quelques mois, une forteresse nouvelle domine la haute vallée de la Monne, sur la commune du Vernet-Sainte-Marguerite, dans le Puy-de-Dôme. Un château-fort flambant neuf avec sa tour, construit par Laurent Mercier, qui finit tout juste de coffrer le sommet : « On a imaginé faire un chemin de ronde, comme à l’époque, puis faire les créneaux et meurtrières. » Cela fait 7 ans que ce passionné de châteaux travaille à construire le sien. Il y consacre presque tout son temps libre : « Tout le monde rêve d'avoir un château, de posséder un château fort, ce qui est quasiment impossible à trouver en bon état ou dans mon budget. Je me suis dit : pourquoi ne pas essayer d'en faire un ? » raconte Laurent Mercier.
Faire du vieux avec du neuf
Pour rester dans son budget et dans des délais raisonnables, Laurent a dû faire des concessions. Plutôt que la pierre, trop compliquée, il a opté pour des matériaux modernes transformés pour paraître anciens : cela passe par des tuiles moulées à la main, une par une, mais aussi des murs doublés de 80 centimètres et des voûtes dans les pièces du rez-de-chaussée :
« Elles s'appuient sur les mêmes principes qu'une vraie voûte. Vous avez les arches qui ont été faites en premier, ensuite j'ai disposé les parpaings de la même façon qu’on aurait pu faire avec des pierres », explique Laurent Mercier. Il ajoute :
« Un château sans voûte, ce n’était pas concevable. Le défi était d’essayer de voir comment ils pouvaient faire à l'époque, même si ce n’est pas la même matière première. C’était quelque chose d’intéressant. »Un futur gîte
Ici, Laurent Mercier a tout fait lui-même et a parfois dû faire preuve d’inventivité. L'impressionnante charpente de la tour, de conception maison, repose ainsi sur des jantes de moissonneuse-batteuse :
« Je suis parti à faire les plans moi-même de façon à faire vraiment ce que j’avais dans la tête. Je ne dis pas que je connaissais tout, mais en faisant, on finit par apprendre », se remémore Laurent Mercier. Depuis qu'il a fini la tour, cet été, Laurent Mercier a de plus en plus de visites et autant de retours sur son travail :
« On a beaucoup de curieux, ce qui est normal. Les réactions sont plutôt positives : ils sont étonnés qu'on puisse construire un château médiéval. Certains me disent même qu’au moins, ils auront pu voir un château en construction ! » Entre les parements, les enduits, la peinture, Laurent Mercier estime qu'il lui reste encore trois ans de travail. Lorsque le château sera terminé, il a prévu d'en faire un gîte et il y a fort à parier qu'il sera seul sur ce créneau.
