Les bars et les restaurants ont rouvert depuis le 2 juin. Mais ça n'est pas sans conditions. Ils sont soumis à des contrôles réguliers. Dans le Puy-de-Dôme, un établissement a dû fermer parce qu'il ne respectait pas les mesures sanitaires, d'autres ont été verbalisés.

C'était la condition pour rouvrir : respecter les règles sanitaires. Les patrons de bars et les restaurateurs étaient prévenus. La plupart joue le jeu. Mais à Issoire dans le Puy-de-Dôme, un établissement a été fermé pour non respect de ces règles. D'autres ont été verbalisé et risquent, à leur tour, une fermeture administrative.

" Certaines habitudes ont repris le dessus "

" Je reconnais les manquements " confesse Julien Thibault, gérant du B-For à Issoire. " J'avais acheté tout ce qu'il fallait : les masques, le gel, les visières... Mais certaines habitudes ont repris le dessus. C'était difficile d'expliquer à mes clients que le comptoir était interdit. Mes serveurs ont été moins vigilants sur la façon dont ils mettaient le masque. On s'est fait contrôlé à ces moments là, je le regrette. "

S'il admet l'erreur, le gérant de bar n'accepte pas la sanction : " Après 3 mois d'arrêt, nous faire fermer deux semaines c'est beaucoup trop. On a déjà perdu des dizaines de milliers d'euros pendant le confinement. "

Julien Thibault a été reçu à la préfecture lundi 8 juin. Il a sollicité un entretien pour tenter d'alléger la sanction. La réponse devrait lui être donnée avant la fin de la semaine.

La préfecture et les municipalités travaillent ensemble

Du côté de la préfecture, les règles sont claires : " Elles proviennent du gouvernement et doivent être appliquées. " Il s'agit d'abord de la distanciation physique, un mètre entre chaque table et pas plus de 10 personnes ensemble. Ensuite, les serveurs doivent porter des masques et utiliser du gel hydroalcoolique. Les menus en papier sont à usage unique. Il est également interdit d'installer des clients au comptoir.

Pour l'instant un seul établissement a dû être fermé, d'autres ont été verbalisés et pourraient fermer si d'autres manquements sont relevés lors des contrôles. " Ils sont effectués quotidiennement par les forces de l'ordre. Elles travaillent avec les municipalités. La fermeture administrative n'est décidée que s'il y a des manquements répétés de la part du gérant. En ce qui concerne l'établissement d'Issoire, il a été contrôlé plusieurs fois avant que la sanction ne tombe. "

La fédération des hôteliers et des restaurateurs se désolidarise des gérants qui ne respectent pas les règles

" On sait que c'est compliqué " reconnait Martine Courbon, la présidente de l'UMIH 63 (Union des Métiers et de l'Industrie de l'Hôtellerie), le premier syndicat des hôteliers et restaurateurs du Puy-de-Dôme. " Mais il faut respecter les règles. On supplie les gérants d'être vigilants. On ne veut pas risquer un reconfinement. Il y en a qui ne jouent pas le jeu donc s'ils sont pénalisés, tant pis pour eux ! On se désolidarise de ces comportements. "

Martine Courbon rappelle : " Tous les syndicats hôteliers ont travaillé pendant des semaines sur un plan de déconfinement. Bien sûr que c'est difficile de tout respecter au quotidien. Je sais que même si les restaurateurs font attention, dès qu'ils ont le dos tourné, les clients en profitent, se rapprochent d'une autre table, ou invitent des personnes supplémentaires,... Et ces contrôles nous sont imposés, on n'a pas choisi mais il faut respecter ça. "

 

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