Après la libération de la ville de Kherson, en Ukraine, dans le Puy-de-Dôme, la victoire est saluée mais l'inquiétude demeure pour les proches restés au pays. La solidarité continue et les associations puydômoises apportent toujours leur soutien, sur place.
Anna et sa fille Nika sont arrivées à Issoire, il y a 6 mois. Quelque 3 000 km les séparent de Kherson, leur ville d’origine en Ukraine aujourd’hui libérée. Après les scènes de liesse en Ukraine, la joie est partagée dans le Puy-de-Dôme. Anna Sokolovska, originaire de Kherson (Ukraine), explique : « J’étais vraiment très heureuse. Ce sont des émotions incroyables ».
L'inquiétude persiste
Une victoire, mais une victoire en demi-teinte. Anna n’a plus de nouvelles de ses proches. Anna Sokolovska poursuit : « Je suis inquiète pour ma mère qui est restée à Kherson. Elle a une santé fragile. Je ne peux pas lui parler pour savoir comment elle va. Tous les réseaux de communication ont été détruits par les soldats russes, lorsqu’ils ont quitté la ville ».
Olga aussi est Ukrainienne. Elle s’est installée à Cournon-d’Auvergne, avec sa famille. Elle a un travail et espère rester en Europe, mais garde toujours un œil sur son pays d’origine. Olga Suslova, originaire d’Odessa (Ukraine), de l’association Uaid63, souligne : « Quand je regarde mon Facebook, je pleure tout le temps. Quand tu es là, c’est une autre vie, mais quand tu penses à l’Ukraine, c’est dur. J’espère que tout va bien en Ukraine et que la guerre va finir, aujourd’hui ou demain ».
La solidarité qui continue
Depuis le début du conflit, l’association de Natacha, à Issoire, vient en aide aux Ukrainiens. Dans ces cartons : de la nourriture, des médicaments mais aussi des vêtements chauds. Natacha Grougon, présidente de l’association « Pour l’Ukraine », indique : « Depuis 9 mois, on ne lâche rien. On n’a jamais lâché et on fait tout ce qu’on peut. Maintenant, je me dis que même pour les Ukrainiens qui sont ici, ils sont à l’abri, ils ont le chauffage et la lumière, alors que là-bas, pas du tout. L’hiver va être très compliqué pour les Ukrainiens ». Un nouveau convoi humanitaire partira ce dimanche 13 novembre en direction de l’Ukraine.
