Depuis le 1er janvier, toutes les caisses enregistreuses doivent être équipées d’un logiciel anti-fraude à la TVA. Une dépense inattendue pour les commerçants d’Issoire, dans le Puy-de-Dôme, qui ne comprennent pas l’intérêt d’un tel investissement.
La fraude à la TVA coûte 10 milliards d’euros par an à l’Etat. Afin de faciliter les contrôles fiscaux, le gouvernement a décidé de mettre aux normes les caisses enregistreuses. Depuis le début de l’année 2018, elles doivent toutes être équipées d’un logiciel anti-fraude.
Désormais, il n’est plus possible de délivrer de tickets de caisse sans enregistrer la transaction.Un vrai problème pour Isabelle Ferrant, fromagère à Issoire : « Si je souhaite faire un cadeau à un bon client parce qu’il m’a acheté un gros panier, je ne peux plus car tout va rentrer dans les caisses, aussi bien les inventaires que mon stock. Donc tout va être déduit au fur et à mesure de mes ventes ». Les commerçants doivent aussi se préparer à investir pour mettre à jour le logiciel, voire acheter une nouvelle machine. « Investir plus de 2000 euros pour un produit que j’ai déjà et qui fonctionne, je ne comprends pas l’intérêt » poursuit la fromagère.
De leur côté, les fabricants de caisses enregistreuses assurent qu'il est tout à fait possible d’acheter un nouvel appareil pour moins de 500 euros.
Convaincus ou pas, les commerçants vont devoir s’équiper au plus vite. En cas de non-respect des nouvelles normes, ils s’exposent à une amende de 7500 euros.