Depuis le 22 mai, les hameaux de Salamot, Montroy et Le Mas, dans le Puy-de-Dôme, sont privés de téléphone et d’internet. Les habitants s’inquiètent : plusieurs personnes âgées nécessitant une assistance médicale n’ont aucun moyen de contacter un médecin en cas d’urgence.
« Je n’arrive pas à croire qu’on abandonne les gens comme ça en 2018 » s’indigne Evelyne Soulier-Chirand. Cette habitante d’Auzon, situé à 25 kilomètres de Salamot, s’inquiète pour sa mère. Âgée de 80 ans, cette dernière réside dans le petit hameau appartenant à la commune de Saint-Jean-en-Val. « Ma mère est diabétique et elle a de gros risques de faire des crises d’hypoglycémie. Mais son téléphone est en panne depuis le 22 mai donc en cas d’urgence, elle n’a aucun moyen de contacter qui que ce soit ». Dans le hameau, d’autres personnes âgées nécessitent une assistance médicale régulière. « Une voisine de ma mère est sous assistance respiratoire 24 heures sur 24. Pour elle aussi, je me fais du souci » ajoute Evelyne.
Une situation qui inquiète également Gérard Bastien, le maire de Saint-Jean-en-Val. Avec Salamot, deux autres lieux-dits sont concernés par cette panne : Montroy et Le Mas. Au total, une vingtaine de maisons seraient coupées du monde. « Le seul moyen de communiquer c’est le téléphone portable, explique l’élu. Mais certains opérateurs ne passent pas ici ». D’autant que la plupart des habitants sont âgés et ne possèdent qu’un téléphone fixe.
Un accident à l'origine de la panne ?
Selon le maire, un camion aurait percuté cinq poteaux de lignes téléphoniques le 22 mai dernier, entraînant la panne. « J’ai tout de suite appelé les services de France Télécom, qui m’ont assuré que la panne serait réglée dans les trois jours. Mais depuis, les dates d’interventions sont constamment repoussées pour des raisons variées ». Et d'ajouter: « Selon eux, les sous-traitants chargés de réparer doivent d’abord contacter les concessionnaires d’eau et d'électricité pour savoir s’il y a des réseaux au niveau de la zone de panne. Et cela prend du temps ».
Autre raison avancée par le maire : la société de télécommunications serait en rupture de stock de poteaux en bois... Contactés à plusieurs reprises, les représentants locaux de France Télécom restent pour le moment injoignables.