Des logements adaptés à la perte d'autonomie, des animations pour faire vivre les résidents ensemble et des loyers modérés... Les bailleurs sociaux se mettent à l'habitat adapté et partagé pour éviter ou retarder le placement en Ehpad de certains seniors. A Issoire, l'Ophis a ouvert cette année une résidence d'une trentaine d'appartements.
Sans y paraître, la nouvelle résidence d’Issoire (Puy-de-Dôme) est une petite révolution pour les seniors. « La salle de bain s’allume toute seule. Ce qui est super, c’est qu’il y a une grande douche avec des points d’appui. Un seul interrupteur permet d’ouvrir ou de fermer tous les volets », se félicite Annick Pays, fille de résidente.
Une vie sociale plus remplie
Tout a été pensé pour permettre aux personnes âgées en perte d’autonomie de rester à domicile. Marie-Antoinette Plantin a emménagé ici il y a sept mois et elle s’est vite habituée à sa nouvelle vie. « On rencontre d’autres personnes âgées, on parle de l’ancien temps. On est bien, les appartements sont bien conçus. Et puis je suis à côté de Paul, il habite au-dessus. »
Il faut dire que la résidence Happy a aussi été réfléchie pour lutter contre la solitude. Les 36 locataires peuvent profiter d’une salle commune. Une animatrice y intervient deux fois par semaine mais les résidents peuvent aussi se retrouver ici entre eux quand ils le souhaitent. « On fait des jeux, de la couture, du tricot, on fait la cuisine et même un jardin commun », se félicite une résidente.
Garder son autonomie
Derrière les aménagements, il y a un changement de doctrine de l’habitat des personnes âgées. Pour le bailleur social à l’origine du projet l’enjeu est d’éviter ou de retarder les placements en Ehpad. « Plus on participe à des activités et plus on a de lien social, moins on se renferme sur soi. Au niveau santé, ça améliore le moral, et les activités permettent d’éviter de perdre en autonomie », indique Claudette Meynadier, chargée de projet social. L’Ophis veut multiplier ce type de résidence dans le Puy-de-Dôme. Son offre devrait doubler pour atteindre 200 appartements adaptés d’ici 2027.
