Les sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme poursuivent leur mouvement de grève entamé il y a 10 jours. Leur rencontre avec le Président du Conseil départemental le 18 décembre n'a pas, selon eux, fait avancer les négociations, notamment sur les emplois.
Après 10 jours de grève et au terme d' une grande journée d'action menée à la rencontre de la population Place de Jaude, le vendredi 18 décembre s'était achevé sur un sentiment d'insatisfaction pour les sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme.
Ils avaient bien été reçus en Préfecture comme ils le demandaient par Jean-Yves Gouttebel, mais le Président du Conseil départemental n'avait pas, selon eux, répondu à leurs questions. L'essentiel des revendications portaient sur 14 embauches promises dans un protocole signé il y a 3 ans, mais aujourd'hui remises en cause suite à la baisse des dotations de l'Etat.
RENDEZ-VOUS LE 4 JANVIER 2016
Jean-Yves Gouttebel avait annoncé la création assurée de 6 postes (4 redéploiements de sapeurs-pompiers de l'aéroport de Clermont-Ferrand) et 2 embauches), proposant de "faire un point en juin 2016 au sujet des 8 autres postes restants". Sollicité également sur la réorganisation des services de secours, le Président du Conseil départemental et du SDIS 63 attendait les conclusions d'un Audit réalisé au cours de l'année pour décider des orientations à prendre, enfin sur la demande de la prise en charge des frais de mutuelle, Jean-Yves Gouttebel se disait "d'accord sur le principe".Ces propositions devaient faire l'objet d'une nouvelle rencontre entre élus, responsables du SDIS et sapeurs-pompiers le 4 janvier 2016.
LA MOBILISATION CONTINUE
Suite à cette entrevue, les sapeurs-pompiers se sont retrouvés le lundi 21 décembre, lors d'une assemblée générale, qui a connu une affluence inattendue avec 250 pompiers professionnels, volontaires et agents administratifs et techniques du SDIS présents. Et là, c'est à nouveau le sentiment de n'avoir pas été entendus qui s'exprime : "Nous n'avons pas eu de réponse précise, explique Laurent Franc, Sergent à Gerzat (63) et membre de l'Intersyndicale, il manque toujours 8 postes. Et aujourd'hui il faudrait même renégocier le nombre d'embauches nécessaires car nous avons franchi le cap des 53 000 interventions cette année, c'est beaucoup plus que lorsque nous avions signé le protocole il y a 3 ans. Il faut redire que si nous n'avons pas les moyens de travailler convenablement, cela a un impact sur la sécurité des populations. Nous voulons garantir les meilleurs secours possibles".
C'est pour ces raisons que la poursuite du mouvement a été votée : une grève illimitée et pourquoi pas de nouvelles actions. Un courrier a été adressé à Jean-Yves Gouttebel pour lui demander un rendez-vous avant le 4 janvier. Les sapeurs-pompiers veulent des précisions sur les propositions énoncées en Préfecture.
Heureux du soutien du public, les sapeurs-pompiers ont collecté près de 10 000 signatures sur leurs pétitions de soutien et demandent à la population de continuer à les signer en se rendant dans n'importe quelle caserne du département ou lors de la vente des calendriers. Pendant le mouvement, les urgences restent bien sûr assurées par les personnels de permanence, mais les pompiers et agents du SDIS restent mobilisés et déterminés.