La crise du lait touche toutes les régions de France. Si dans le Puy de Dôme, les AOP fromagère et le bio génèrent de meilleurs revenus, les trois quart des producteurs de lait vendent à perte. Une situation qui inquiètent les syndicats.
Depuis le début de l'été le prix du lait a chuté à 26 centimes d'euros le litre quand le seuil de rentabilté d'une exploitation est à 40 centimes. La faute à la surproduction mais pas seulement. Certaines petites laiteries achètent encore le lait à 40 centimes le litres. " Elles ont des démarches de qualité importantes. Ces laiteries valorisent leur produit et s'en sortent bien. Les grandes laiteries considèrent leur producteur comme des apporteurs de matières premières et les rémunères aux cours mondiaux. Pourtant je n'ai pas l'impression que les grands groupes perdent de l'argent. Lactalis achète des usines et Danone fait des bénéfices " dénonce Daniel Condat, Daniel Condat, éleveur laitier et vice-président de la chambre d'agriculteur.
Mieux valoriser le lait comme le fait l'appellation Saint-Nectaire est une des solutions avancée par la chambre d'agriculture. En attendant, les agriculteurs font le dos rond. Malgré la mobilisation de l'été dernier, les cours ne cessent de baisser. Les jours meilleurs tardent à venir. Avec un risque de voir disparaître des exploitations.
1250 éleveurs vendent à perte dans le Puy-de-Dôme
A Cisternes-la-Forêt (63), Thierry Chirol élève une quarantaine de vaches. Sa famille vit grâce au salaire de sa femme. Il est peu optimiste sur l'avenir de sa profession et interpelle les pouvoir public et les consommateurs. " Le consommateur et le citoyen doivent se rendre compte que les produits issus de l'agriculture ont un coût. Aujourd'hui on ne peut pas toujours acheter à moindre coût sans conséquence derrière. Dans nos campagnes, ce sont les agriculteurs qui aménagent le territoire et qui maintiennent une vie au quotidien dans les petites communes ", explique-t-il.Ils sont près de 1250 éleveurs à vendre à perte dans le Puy-de-Dôme. La chambre d'agriculture va mettre en place un plan d'urgence dès la rentrée pour les aider à réduire encore leurs charges.