La sénatrice socialiste du Puy-de-Dôme n'est pas attristée par la défaite de son parti. Michèle André s'y attendait et s'était déjà rallié à Emmanuel Macron. Elle a voté pour lui dès le premier tour.
Que pensez-vous des résultats ?Je considère que la place numéro 1 qu’a gagné dans les élections, Emmanuel Macron, est une bonne chose. C’est une bonne chose car c’est un bon candidat, un candidat jeune, un peu surprenant par son parcours. C’est un homme intelligent, il nous faudra beaucoup d’intelligence la France pour reprendre leadership au niveau de l’union européen, avec les Allemands. Il nous faut un Français intelligent capable de projeter positivement un aujourd’hui européen, pour un demain plus grand au niveau de l’Europe. En cela c’est un très bon candidat.
Vous êtes déçue que votre parti ne soit pas au second tour ?
Je pense qu’il n’y avait pas beaucoup d’illusion à se faire. Notre candidat Benoît Hamon a été élu lors des primaires où son venu des gens qui ne voulaient pas d’un homme qui soit dans une posture de gouvernement. Ils ont choisi un Benoît Hamon frondeur. Nous avons eu beaucoup de difficulté du fait de cette posture. Il était prévisible que Mélenchon pouvait lui siphonner beaucoup de voix. C’était hélas prévisible. Pour moi, ce n’est pas une surprise.
Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour?
Y a quelques semaines que ce duel se dessinait. Ce sont les affaires François Fillon, provoquées par lui-même qui ont déstabilisé l’ensemble de l’édifice. C’était quelque part comme si c’était le tour aux Républicains. Il a lui-même fait son malheur, il s’est enfermé dedans et il a provoqué la chute d’intérêts.
Si les gens les plus durs de droite décident de voter pour Marine Le Pen parce qu’ils estiment qu’elle leur convient mieux et si un certain électorat des Français en colère, qui ont voté Mélenchon, pensent que c’est là qu’il y a une meilleure formule alors oui, il peut y avoir un problème. Il faut que ceux qui pensent que nous voulons une France puissante, plus optimiste, plus en conformité avec ce que nos partenaires du monde entier attendent de nous votent. Si tous vont voter alors nous avons notre chance. Mais un deuxième tour n’est jamais gagné ... il faut aller voter.