Deux maisons d'accueil spécialisées, à Cellule et à Ménétrol, sont dans le viseur de l'Agence régionale de santé. En 2013, deux résidents décédaient des suites d'une intoxication alimentaire. Depuis, l'ARS et le Conseil Général ont écarté la direction et installé une administration provisoire.
Depuis deux décès intervenus en 2013, l' "AGD le Viaduc" a été soumise à trois inspections de l'Agence régionale de santé. Après avoir découvert des négligences et des problèmes de gestion financière, l'ARS et le Conseil Général ont mis en place une administration provisoire mettant à l'écart le directeur du centre.
Joël May, le directeur général adjoint de l'ARS souhaite la démission du dirigeant et de son administration :
" Il a laissé faire un certain nombre de choses. La direction générale est responsable de ces dysfonctionnements"
Les familles sont à bout
Doucement, j'ai vu mon fils se voûter, maigrir,...
Les familles des résidents se sont réunies en deux associations. Aujourd'hui, elles témoignent.
Jacques Fayolle, père de Guillaume 36 ans, polyhandicapé, a constaté le déclin de son fils :
" Guillaume, c'est quelqu'un de vivace, il remue.... puis on l'a vu tout doucement ne plus avoir d'activité, se voûter, maigrir... Il a perdu 8 kgs en quelques mois".
Un rapport accablant
Dans le rapport de l'administration provisoire, une incohérence au niveau des prix des repas est soulevée ; 7€30 facturés aux familles comme des repas normaux alors qu'il s'agit en réalité de repas mixés à 2€50.
Dans ce centre on demande 6000€ mensuel pour chaque pensionnaire et l'établissement bénéficie de 13 millions d'euros par an de financements publics.
Pourtant les rapports indiquent que les infrastructures sont peu adaptées : une salle de bain conforme pour 22 résidents, des lieux de retrouvailles avec les familles exiguës et sans intimité, une piscine en travaux depuis 2009 alors qu'elle est indispensable au quotidien pour le soin des personnes en situation de handicap.
Une salle de bain adaptée pour 22 résidents
Dernièrement, une plainte a été déposée par les parents d'une jeune polyhandicapée amputée d'un doigt après un simple panaris qui aurait tardé à être soigné.
Le mois dernier, trois maires du canton qui accueille les centres pour handicapés "AGD Viaduc" ont saisi le préfet.