Les programmateurs de spectacles en difficulté face à l'accumulation des reports au Zénith d'Auvergne

À cause de la pandémie, le zénith d’Auvergne n’accueille quasiment plus de spectacles depuis mars dernier. Un manque à gagner pour les artistes mais aussi pour toutes les petites mains de l’organisation.

Les reports de concerts et spectacles se multiplient à cause de la pandémie de coronavirus Covid19. Un coup dur pour le monde du spectacle tout entier, y compris pour les entreprises qui programment les évènements.

2020, 2021, 2022

La structure Arachnée Concerts, qui programme des spectacles au Zénith d'Auvergne de Cournon et tient une billetterie, n’a pu maintenir que deux dates depuis le début de la pandémie. Alors forcément, réorganiser la programmation relève du casse-tête.
« Nous nous retrouvons avec un embouteillage des plannings, regrette Charline Pouzet, co-dirigeante de l’entreprise. Il y a tellement d’évènements qui auraient dû se faire en 2020, que nous sommes amenés de plus en plus à reporter sur 2022. »
C’est le cas par exemple du spectacle équestre le Cadre Noir, initialement prévu les 12 et 13 décembre 2020 et reporté à 2022. Patrick Bruel ou encore Patricia Kaas devront aussi attendre 2022 pour rencontrer leurs fans auvergnats.

L'entreprise des Derniers couchés, basée à Clermont-Ferrand, a choisi d'informer des reports au Zénith et dans d'autres salles d'Auvergne via son compte Twitter. Dans ce post du 15 décembre 2020, un concert déjà reprogrammé en 2021 est finalement repoussé à 2022. Beaucoup de travail de réorganisation malgré les ventes de billets à l'arrêt.

Aides financières partielles

Arachnée a obtenu du Centre national de la musique une aide financière pour traverser cette période, mais ce n’est pas le cas de tous. Les sept employés des Derniers couchés ne savent pas combien de temps ils pourront tenir.
« Notre chiffre d’affaires a baissé de 90%, mais on a autant de travail », s’inquiète Bernard Brajoux, directeur de la société Les Derniers couchés. Difficile alors de tout gérer en chômage partiel. Le patron reste solidaire de ses employés : « Je leur fais le complément de salaire, parce qu’ils n’y sont pour rien dans l’histoire. »

Les reports en série des spectacles paralysent les billetteries. Sans concerts depuis 10 mois, les programmateurs privés sont inquiets pour leur futur et guettent la reprise.

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