Une gauche rassemblée, c'est l'image du jour sur le plateau de Gergovie. Ce samedi 22 mai, les candidats aux prochaines élections départementales du Puy-de-Dôme se sont rassemblés pour une photo symbolique. Socialistes, communistes, écologistes ou radicaux s’uniront pour dès le 1er tour.
Le moment valait bien une photo : un rassemblement de l'ensemble de la gauche aussi large, dès le 1er tour des élections départementales du Puy-de-Dôme, et pour sceller cette union, une rencontre sur le plateau de Gergovie ce samedi 22 mai. Du parti socialiste au parti communiste en passant par les écologistes ou les radicaux, c'est inédit pour tous les participants, comme Alexandre Pourchon, conseiller départemental (PS) : « L'ensemble des partenaires a pris conscience de la nécessité, dans la crise que nous traversons aujourd’hui, qui est d’abord sanitaire mais aussi sociale, de mettre de côté les égos, de mettre de côté les guerres de chapelles pour arriver à se rassembler sur quelque chose qui nous dépasse. C’est la grandeur de la politique, entre autres. »
20 mesures prioritaires
L'accord porte sur une vingtaine de points parmi lesquels le renforcement de la solidarité, la nécessité d'accélérer la transition écologique ou encore le renforcement de la collégialité : « On est parti du fait que ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise. Il n’y a pas besoin de rédiger un programme complet de A à Z pour répondre aux besoins des gens. Il y a 20 mesures prioritaires que nous mettrons en œuvre si nous avons la majorité au conseil départemental et qui changeront concrètement la vie des gens » affirme Audrey Laurent, conseillère municipale (PCF).
"On essaye de montrer que ce n’est pas une guerre interne"
Une union des gauches dictée aussi par la raison. Le 20 juin prochain, le rassemblement national présentera des candidats dans l'ensemble des 31 cantons du département. « Il ne faut pas se tromper d’ennemi. Aujourd’hui, le fait que le Rassemblement National soit présent partout, c’est ça aussi l’enjeu. On essaye de montrer que ce n’est pas une guerre interne et de faire de la politique autrement, mais surtout on veut montrer que les idées du Rassemblement National ne sont pas la seule solution sur le territoire du Puy-de-Dôme », affirme Marion Barraud, conseillère municipale déléguée (EELV). Sur ces 31 cantons, il n'y en a que cinq où la gauche ne présentera pas de binôme issu de ce rassemblement pour des questions essentiellement locales. Le premier tour jouera le rôle de primaire.