Puy-de-Dôme : les aides à domicile, oubliées de la crise du coronavirus

Elles sont les oubliées de la prime COVID 19. En première ligne pendant le confinement au même titre que les personnels soignants, les aides à domicile sont pourtant exclues de cette reconnaissance pour leur engagement et les risques encourus. Illustration dans le Puy-de-Dôme.
 

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A Volvic dans le Puy-de-Dôme, telle une aide-soignante dans un EPHAD, Sonia Durand, l'auxiliaire de vie, assure la toilette, mais aussi les soins d'une mère de famille lourdement handicapée. Saluée en héros pendant la crise, sa profession reste pourtant exclue de la prime COVID 19. Sonia Durand, aide à domicile, affirme : « Il y a un petit peu de colère et d’incompréhension parce qu’on a toujours été présents pour faire les soins auprès des gens. On a la sensation d’avoir été un petit peu oubliés quand même, dans les discours, à la télévision ».

Un oubli incompréhensible

Il s’agit d’un oubli incompréhensible pour les familles des bénéficiaires, témoins de leur dévouement et des risques encourus. Gonul Yesilyurt, bénéficiaire de l'aide à domicile, indique : « Elles sont au contact avec les malades, elles touchent leur corps. Il y en a qui ne peuvent parfois pas porter de masque. Je leur dis chapeau. Je suis admirative. Elles ne nous ont pas laissés tomber pendant le confinement. Elles sont venues ».

Respecter la parole donnée

Employée à temps partiel, une aide à domicile peut faire jusqu'à dix interventions par jour, pour un salaire net mensuel de 900 à 1 200 euros. Unanimes, les professionnels de l'aide à la personne réclament le respect de la parole donnée. Patrick Quinty, délégué 63 de la Fédération des services à la  personne et de proximité (FEDESAP), souligne : « Notre métier aujourd’hui est très proche du soin, puisque les aides à domicile, les auxiliaires de vie, font le même travail qu’une aide-soignante dans un EHPAD. Pendant tout le confinement, on a assuré l’intégralité de nos missions. Je pense que c’est la moindre des choses de respecter la parole donnée et de récompenser ceux qui étaient sur le terrain ». Certains départements, aucun pour l'heure en Auvergne, ont déjà pris le parti de compenser cet oubli. Interrogé sur ce sujet à l'Assemblée nationale, le secrétaire d'Etat Adrien Taquet a souligné que le versement de cette prime incombait aux conseils départementaux, puisque ce sont eux, et non pas l'assurance maladie, qui financent les services d'aide et d'accompagnement à domicile. "Cela fait partie intégrante de leurs compétences, de leurs responsabilités", a-t-il précisé. La balle est donc dans le camp des départements.

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