En appelant sur Twitter le 6 janvier à s’en prendre violemment aux forces de l’ordre, un ancien responsable du Rassemblement National du Puy-de-Dôme a créé la polémique et s’est attiré les foudres des internautes. Selon son parti, il était suspendu en attendant son exclusion.
Mis en ligne dimanche 6 janvier, et retiré depuis, le tweet de Bruno Huclin en réponse à un gilet jaune avait tout pour déclencher la polémique. Un appel sans détour à attaquer les représentants des forces de l’ordre à l’aide de "bulldozer, grue, disqueuse, tronçonneuse, paint-ball,…" il estimait qu'il "y a de quoi faire face à ses hordes de policiers haineux qui tabassent et Tuent nos compatriotes sur ordre du Monarque". Ces propos sont passibles de poursuites judiciaires.
Le Ministère de l'Intérieur, celui de la Justice et l'Assemblée Nationale sont aussi alertés et appelés à réagir.@PoliceNationale @Gendarmerie
— Arroway ???? (@Arroway57) 6 janvier 2019
⚠️⚠️⚠️ Je tiens à signaler ce tweet intolérable. Merci de prendre en compte cet appel à la violence et ces menaces à l'encontre des Forces de l'ordre.⚠️⚠️⚠️#stopfachos #stopviolences #stopPopulisme
@Place_Beauvau @Beauvau_Alerte @justice_gouv @AssembleeNat
— Olivier Josso (@OlivierJosso) 7 janvier 2019
J'espère que vous saurez condamner cet individu !
La justice saisie
Au niveau local on se désolidarise de celui qui se présentait alors sur son profil comme le secrétaire du Rassemblement National pour le canton des Martres-de-Veyre et qui fut candidat aux dernières élections législatives dans la 4 ème circonscription du Puy-de-Dôme en 2017. Le secrétaire départemental Bernard Dubrion précise que Bruno Huclin "a été suspendu des instances nationales" et qu'"Il ne s'était pas présenté devant la commission qui devait statuer sur son exclusion du parti". "Je ne peux pas laisser passer cela, je ne peux pas tolérer ces propos qui sont un quasi appel au meurtre" dit Bernard Dubrion.Contacté via les réseaux sociaux, l'auteur du tweet était injoignable lundi 7 janvier.
De son côté, la préfecture du Puy-de-Dôme a saisi le parquet. « Comme préfet, je ne peux pas accepter que policiers ou gendarmes soient l’objet de menaces, parfois d’appel au meurtre ou d’appel en tout cas à l’agression », a indiqué Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, préfète du Puy-de-Dôme