La décision a été prise mardi 19 juin, lors d’un vote au conseil départemental du Puy-de-Dôme. Le collège public de Giat, qui accueille une trentaine d'élèves, va fermer ses portes cet été, à la fin de l'année scolaire. Et elles ne rouvriront pas. Un nouveau coup dur pour la commune.
La nouvelle avait été annoncée en janvier 2018. Cette fois, c’est confirmé et définitif. Le conseil départemental du Puy-de-Dôme a voté mardi 19 juin la fermeture du collège Pierre-Louis Trapet à Giat. Il n’y aura pas de rentrée 2018 pour l’établissement qui accueille actuellement une trentaine d'élèves. En septembre, ils pourront toujours s’inscrire au collège privé de la commune. Mais s’ils souhaitent rester dans le public, ils devront aller en transport soclaire à 20 km de là, au collège de Pontaumur ou à Bourg-Lastic, situé à 27 kilomètres. Les parents accusent le coup.
"Après l’école, les enfants devront faire une heure de car et faire leurs devoirs ensuite. Ca rallonge forcément les soirées et c’est fatiguant pour eux", estime Lionel Chevalier, un parent d'élève. "Nos jeunes, ils étaient contents d'aller dans un petit collège, c'était presque de l'apprentissage en cours particulier, c'était beaucoup d'avantages", regrette Fabrice Mourton, président des parents d'élèves.
Face à cette décision, la mairie se sent impuissante. Elle aurait tout essayé pour convaincre l'Education nationale de maintenir l'établissement.
"On a proposé plusieurs solutions, la re-sectorisation, c'est-à-dire pour ramener des élèves des écoles de communes voisines sur le collège de Giat. On a également proposé la 3e spécifique dans les métiers du bois puisque nous sommes un secteur où nous avons beaucoup de scieries. Tout a été refusé", détaille Véronique Bernard, première adjointe au maire de Giat.
Des inquiétudes pour l'avenir du bourg
Un nouveau coup dur pour la commune qui a déjà connu, par le passé, la suppression de la gendarmerie, de l'internat du groupe scolaire, et de la classe de 3e du collège.
"La population baisse. En été, on travaille bien parce que nous avons toutes les résidences secondaires, les gens qui viennent de Paris, les Lyonnais, les Bordelais... et puis les gens qui aiment l'Auvergne (...) L'hiver, ce n'est pas la même chose", observe Françoise Marquet, commerçante.
"Je pense que les petits commerces vont fermer. Il n'y en aura peut-être que très peu qui vont rester comme l'alimentaire... parce que ce n'est pas facile", appréhende Marie-Claude Boyer, une autre commerçante.
Pour remplacer ce collège, la mairie a deux pistes : il pourrait devenir une micro-crèche ou un centre-accueil répit pour des personnes atteintes d'autisme.