Une centaine de personnes a manifesté le 3 mars à Luzillat (Puy-de-Dôme) contre la fermeture de la caserne de pompiers de la commune. A partir du 1er avril, les secours seront situés à 6 kilomètres. Inacceptable pour les habitants et les élus.
A Luzillat dans le Puy-de-Dôme, la sirène a retenti le dimanche 3 mars. Pas pour signaler une alerte… mais pour protester contre la fermeture de la caserne des pompiers de la commune.
Le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) a décidé que la caserne de Luzillat cesserait ses activités le 1er avril 2019 pour la regrouper avec celle de Maringues, à 6 kilomètres. Pour les habitants, c'est une aberration : " On ferme la caserne alors que les pompiers connaissent tous les endroits de la commune et sauvent des vies plus rapidement. "
Le président du SDIS justifie cette décision par une faible activité, un nombre limité de pompiers volontaires disponibles en semaine. Il évoque également des conditions de sécurité insuffisantes. Le regroupement devrait donc permettre de renforcer les casernes qui restent en service.
Pou les pompiers volontaires de Luzillat, l'annonce de cette fermeture provoque surtout le découragement. Sur huit pompiers, trois seulement rejoindront le centre de secours de Maringues.
Marc Montagnon, ancien chef de corps des pompiers, exprime son désaccord : " Dans les villages, quand il y a un incendie, il faut être présent, il faut du monde pour rendre service aux gens et assister les personnes en danger ! "
La municipalité de Luzillat a voté une délibération pour s'opposer à la fermeture. Pour les élus, il est inadmissible de fermer un service public essentiel. Pierre Fayet, adjoint au maire, est en colère : " Tout de suite, c'est les pompiers. Puis la poste, et après la perception. On est en train de dépouiller les petits hameaux ! "
Les pompiers peuvent compter sur un large soutien : 450 habitants ont signé la pétition pour le maintien de leur caserne.