L’Ehpad de Tauves dans le Puy-de-Dôme était sur la sellette. Dans un communiqué diffusé vendredi 3 mai, le Conseil départemental et l’Agence Régionale de Santé ont confirmé la cessation d’activité de l’établissement, qui "sera effective au plus tard le 30 octobre".
L’issue ne faisait guère de doute. C’est désormais officiel : l’Ehpad de Tauves dans le Puy-de-Dôme va fermer. Vendredi 3 avril, le Conseil départemental et l’Agence Régionale de Santé (ARS) confirment dans un communiqué la cessation d’activité, qui « sera effective au plus tard le 30 octobre 2019 ».
Une décision justifiée par des « dysfonctionnements majeurs dans la prise en charge des résidents mais également des difficultés financières préoccupantes ».
Des dysfonctionnements et des problèmes financiers
L’ARS et le Conseil départemental du Puy-de-Dôme pointent notamment « une situation financière structurellement déficitaire » et « un manque d’attractivité vis-à-vis des professionnels de santé qui s’est traduit par l’absence de candidatures aux postes de direction, d’encadrement et d’emplois qualifiés ». Ce manque d’attractivité serait lié à la « localisation » de l’établissement, ainsi qu’à sa « configuration (capacité limitée à 41 places, locaux peu adaptés) ».
Les deux autorités, qui rappellent que deux inspections ont été menées en 2015 et 2018, s’appuient sur un rapport établi en mars 2019 par un administrateur provisoire qui « démontre l’impossibilité pour l’Ehpad de retrouver un fonctionnement normal et préconise, au vu de la gravité de la situation, la fermeture de la structure ».
Quel avenir pour le personnel et les résidents ?
Personnels et résidents, qui savaient l’établissement sur la sellette, s’interrogeaient avec inquiétude sur leur devenir. Cette maison de retraite médicalisée accueille 31 personnes âgées et emploie 37 salariés. L’ARS et le Conseil départemental indiquent avoir « demandé à l’administrateur provisoire de donner la priorité » à l’examen de chaque situation. Elles promettent la prise en compte individualisée des souhaits des résidents et de leur famille pour le replacement des personnes hébergées. De même pour les salariés dépendant de la fonction publique hospitalière, qui se verront proposer des postes « dans un environnement le plus proche possible ».
A l’échelle de la commune, une réflexion sera également engagée avec les élus locaux sur « l’organisation des moyens dédiés aux habitants ».