Dans le Puy-de-Dôme, avec la fermeture des bars et des restaurants, les vignerons et viticulteurs sont en difficulté. Marchés locaux en berne, importations à l'arrêt et fêtes de fin d'année qui s'annoncent difficiles avec la suppression des salons et marchés de Noël, leur avenir est incertain.

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Au Crest, Pierre Deshors, vigneron indépendant et président de la fédération viticole du Puy-de-Dôme, prépare toutes ses vignes avant l'hiver. Sur cette parcelle, le vigneron taille des ceps centenaires de Gamay. Il se souviendra longtemps de l'année 2020 marquée par un premier puis un second confinement : « Là, on retombe dans une morosité importante, avec la fermeture des bars et des restaurants qui ont pour nous un gros impact en volume, à peu près 50 % des volumes. Il y a une incertitude sur le moment de la réouverture. »

Un coup de frein brutal aux ventes

A Saint-Georges-sur-Allier, pour Gilles Vidal, viticulteur et président de l'AOC Côtes d'Auvergne, c'est aussi un coup dur. Il se réjouissait de la belle saison estivale marquée par l'afflux de touristes quand le confinement est intervenu. Entre le classement de La chaine des Puys à l'Unesco et le salon international des vins volcaniques organisé en janvier dernier, les exportations de Côtes d'Auvergne étaient en hausse. Désormais, elles aussi sont à l'arrêt : « Il y a eu le 2e confinement, il y a eu les élections américaines, il y a eu la taxe Trump, tout ça fait que c'est en standby tout de suite. Tout est stoppé, on espère que ça va redémarrer si le confinement s'arrête avant les fêtes de fin d'année », explique Gilles Vidal.

Les fêtes de fin d'année incertaines

Absence de clients, exportations à l'arrêt, salons et marchés de Noël supprimés. Les fêtes de fin d'année s'annoncent difficiles. Pour Pierre Deshors, elles représentent 1/3 de son chiffre d'affaires : « Les fêtes de fin d'année, a priori, on fait une croix dessus. Après, il y aura la réouverture des restaurants... Mais est-ce qu'il va y avoir une troisième vague d'ici là, on ne sait pas. On n'arrive pas à se projeter. On peut tenir un mois, on peut tenir deux mois, mais au-delà ça risque d'être compliqué. » Beaucoup de viticulteurs ont tiré un trait sur cette année et se projettent dès à présent sur 2021.
 
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