Au lendemain de l'intervention du Président de la République, les gilets jaunes de Lezoux, dans le Puy-de-Dôme poursuivent leur mouvement.
Emmanuel Macron ne les a pas convaincus.
A Lezoux, dans le Puy-de-Dôme, sur les ronds-points occupés, les gilets jaunes ont toujours le soutien de la population. Emmanuel Macron n'a pas réussi à désamorcer le mouvement, pire, certains gilets jaunes se sentent presque méprisés par les mesures proposées par le Président.
Aurélie Archimbaud, gilet jaune à Lezoux, explique : "Il a mis 3 semaines à prendre la parole, qui plus est, même pas en direct. Il nous a annoncé des broutilles. C'est une fois de plus de la poudre aux yeux, et ni plus ni moins que de l'enfumage. Malheureusement si on est encore là aujourd'hui c'est pour continuer de défendre nos droits".
Des gilets jaunes restés sur leur faim
Finalement, pour eux, l'essentiel ce ne sont pas les engagements pris par le Président mais plutôt les mesures qu'il n'a pas annoncées. Rien pour les chômeurs, rien pour les étudiants, rien non plus pour les mères célibataires.
Sandrine Bellot, gilet jaune à Lezoux, précise : "Les personnes qui sont seules avec des enfants, on ne peut pas aller travailler. Il faut faire garder les enfants, ça coute cher. Quand ils sont malades, on doit dire à notre patron de partir. Les patrons n'acceptent pas. Donc on fait quoi? C'est un cercle vicieux. On veut aller travailler. J'avais un commerce et j'ai été obligée d'arrêter par rapport aux enfants et aux charges. On ne peut rien faire".
Pour un Référendum d'Initiative Citoyenne
Pas prêts à céder, les gilets jaunes, à moins qu'Emmanuel Macron n'accède à la demande qui est devenu le noeud du problème.
Geneviève Lacroix, gilet jaune à Lezoux, affirme : "Aujourd'hui ce que j'attends c'est le RIC, le Référendum d'Initiative Citoyenne, qui permettrait au peuple d'avoir la souveraineté. On pourrait dire oui ou non, être d'accord pour telle loi, telle chose. On demanderait l'avis du peuple. Je pense que tant que l'on n'aura pas ça maintenant, on n'arrêtera pas".
Après un mois de mobilisation, la colère est toujours intacte. Les manifestations pourraient vivre un acte cinq le week-end prochain.