Sur Limalonges, ce dimanche, planait un air de fête. Un anniversaire, comme tous les 17 novembre, celui du début du mouvement des gilets jaunes. Six ans après leur première rencontre sur ce rond-point, certains se sont à nouveau réunis, et si la taxe carbone parait loin, leur combat sur les inégalités économiques est toujours d’actualité.
C’est un retour symbolique sur le rond-point qui les a réunis il y a six ans. Un groupe d'une quinzaine de personnes lutte encore aujourd’hui contre les inégalités économiques.
"Pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur, même si Macron ne veut pas, nous, on est là", chantonnent-ils en chœur.
Si l’ambiance est si agréable, c’est parce qu’ils se connaissent bien. Ils sont soudés depuis la première mobilisation.
"S’il n’y avait pas eu ces gilets jaunes en 2018, je n’aurais pas aujourd’hui ces valeurs de solidarité, d’amitié, explique Chantal. Aujourd’hui, si les choses doivent bouger, ce ne sera pas grâce aux gilets jaunes, je pense, cela viendrait des citoyens."
Les mobilisés aujourd’hui sont, pour la plupart, des retraités. Les revendications, les manifestations, les actions de blocage de l’époque ont laissé leur place à des réunions hebdomadaires pour partager les mêmes incompréhensions logiques.
On ne nous donne pas les moyens de vivre décemment
Un manifestantGilet jaune
"Dans un pays comme la France, je n’arrive pas à comprendre comment on peut admettre qu’il y ait 10 millions de pauvres, regrette l'un d'eux. Je ne comprends pas que nos dirigeants n’aient pas anticipé les choses pour nous, les vieux. Je suis née en 44, je fais partie du babyboom. Ils n’ont pas compris qu’un jour, on deviendrait vieux ? Ce sont les privés qui doivent se faire du fric sur nous ? Non, c’est à l’État de s’occuper de nous, les vieux. On a tout donné pendant des années".
Beaucoup de ces retraités sont aujourd’hui engagés dans la vie associative et ne lâcheront pas leur gilet jaune, au vu du contexte politique actuel.