Depuis 2007, l'escalade et l'alpinisme sont interdits dans la Réserve Naturelle Nationale de Chastreix-Sancy, dans le Puy-de-Dôme. Au grand dam des grimpeurs auvergnats. Comme en avril dernier, une petite centaine d’entre eux a manifesté dimanche 23 juin dans le Val de Courre.
Après une première manifestation sous la neige, en avril dernier, les grimpeurs du massif du Sancy, dans le Puy-de-Dôme, se sont donné rendez-vous dimanche 23 juin. Ils étaient une petite centaine à manifester près du Mont-Dore, dans le Puy-de-Dôme. Depuis 2007, l'escalade et l'alpinisme sont interdits dans la Réserve Naturelle Nationale de Chastreix-Sancy. Une décision qu’ils ne comprennent pas. Thierry Mompied, de La Roche-Blanche Montagne escalade, affirme : « On n’est pas des méchants rebelles bien sûr. Par contre on est des passionnés de montagne, comme vous pouvez le voir. C’est surtout ça qui nous motive. On a peur d’une chose : perdre notre terrain de jeu. L’Auvergne a toujours été une pépinière alpiniste. Petit à petit, si on nous interdit tout, cela ne le sera plus ».
Vers des démarches juridiques
10 ans de procédure pour lever cette interdiction n'ont servi à rien. La protection de la faune et la flore locale prime sur les grimpeurs. Cela exaspère ceux qui se considèrent comme des écologistes dans l'âme. Michel Milhabet, ancien président de la Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade souligne : « La grimpe, soyons honnêtes, il faut nettoyer les parois, enlever un peu le lichen. Ici il y a des kilomètres carrés de lichen. Si 100 mètres carrés de lichen passent à la trappe pour une activité sportive qui amène quand même un potentiel touristique, un potentiel de grimpeurs…On ne représente pas la masse comme les skieurs mais on représente quand même un potentiel financier ».L'interdiction de grimper dans la Réserve Nationale de Chastreix-Sancy est d'autant plus mal vécue, que cette pratique est tolérée, à quelques kilomètres sur la dent de la rancune et la crête du coq dans la réserve Nationale de la vallée de Chaudefour. Les démarches juridiques vont se poursuivre, et une nouvelle manifestation est prévue à la rentrée.