Avec le retour des beaux jours, les chenilles processionnaires sortent de leur nid et envahissent les jardins. Comment lutter la prolifération de ce nuisible aux poils très urticants ? Il existe différentes solutions, en fonction des saisons.
La chenille processionnaire est de retour. Et parmi les signes de sa présence : les nids de soie accrochés aux branches des pins. A Vertaizon, dans le Puy-de-Dôme, plus de 80 nids ont été retirés du jardin d’un particulier. Les chenilles processionnaires s'y sont développées tout l'hiver. Elles étaient si nombreuses que l'un des arbres est tombé malade. Seule solution, dès lors : la lutte mécanique. Il faut couper les branches porteuses.
« Là, c’est un nid » montre Houssan Ayachine, qui pratique l’intervention muni de gants. « Elles sont à l’intérieur, il ne faut pas les toucher sans protection », poursuit ce responsable d’une entreprise spécialisée. « C’est la période où elles sortent de leur nid. Même si on pose des éco-pièges sur les troncs d’arbre, là ça ne suffit pas parce que les chenilles peuvent tomber directement sur le sol, où elles vont passer une période sous la terre avant de se transformer en papillon », explique-t-il.
Pièges à collier...
Le principal danger de ce nuisible, ce sont ses poils urticants. Un contact peut créer des démangeaisons et parfois des inflammations graves. Un danger pour l'homme et pour l'animal, notamment le chien tenté d’y porter la langue. Pour s’en prémunir, on peut anticiper et recourir aux pièges préventifs... à installer de préférence durant l'hiver. Dans le parc public des Martres-de-Veyre, le dispositif est même en place depuis l’automne.
« Les papillons vont pondre sur les aiguilles de pin et les chenilles vont se développer en formant des cocons. Quand les températures vont se radoucir, les chenilles vont sortir de leur cocon pour aller s’enterrer dans le sol. En procession, elles vont descendre le long du tronc et grâce au piège à collier, les chenilles vont tomber dans la gouttière, elles vont tourner en rond autour de la gouttière et trouver l’orifice pour partir dans le sac », détaille Florent Vivier, responsable des services techniques de la commune.
Ou par phéromone
Autre solution contre la chenille, l'introduction de ses prédateurs naturels : la mésange et la chauve-souris. La commune des Martres-de-Veyre prévoit d'installer prochainement des nichoirs. Sachez également qu'il existe un traitement biologique basé sur une bactérie. Celle-ci agit lorsqu’elle est ingérée par la chenille et attaque le système digestif. Enfin, en juin, on peut recourir au piégeage par phéromone, un leurre qui permet d'attirer et de capturer les papillons mâles.