Puy-de-Dôme : près de 140 manifestants réclament du changement à l'EHPAD d'Aigueperse

Près de 140 aide-soignants et agents techniques de l'EHPAD Serge Bayle, à Aigueperse (Puy-de-Dôme), ont manifesté ce jeudi 21 novembre pour un changement à la tête de leur établissement. Les salariés décrivent une situation interne particulièrement tendue.

Environ 140 manifestants ont marché dans les rues d'Aigueperse (Puy-de-Dôme), ce jeudi 21 novembre, pour réclamer du changement à la tête de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) Serge Bayle.

Près de la moitié du personnel - aide-soignants comme agents techniques - de l'établissement Serge Bayle était concernée par cette mobilisation, qui s'est déroulée en dehors de leurs heures de travail.

Une ambiance délétère

Pour cause, la situation semble particulièrement tendue. La direction est sous le feu des critiques de la part de ses salariés qui lui reprochent une mauvaise gestion financière de la structure.

L'ambiance se serait fortement dégradée, plus d'une trentaine de lits resteraient vacants sur les 383 disponibles, les salariés doutent que leurs acquis sociaux (temps de pause, RTT, primes) soient préservés... Face à tous ces problèmes, ils demandent à être reçus au plus vite par l'Agence régionale de santé.

Une direction dans l'attente

Paula Berger, directrice de l'établissement, n'a pu qu'observer la colère de ses employés. Celle qui est arrivée à l'EHPAD d'Aigueperse en septembre 2018 avoue devoir gérer une situation économique "tendue". Mais celle-ci serait en partie due à l'absentéisme en interne : "Comme dans tous les EHPAD, on observe beaucoup de congés maladie et d'arrêts de travail. Moi, ma priorité reste la sécurité des résidants et des salariés. J'ai donc cherché des aide-soignants disponibles pour des remplacements. Ainsi, nous nous retrouvons avec 330 employés sur les 297 autorisés par l'Agence régionale de santé."

La directrice remarque aussi un déficit croissant, ces dernières années, dans les comptes de l'établissement. Mais sur beaucoup d'aspects, elle regrette de ne pas pouvoir agir : "Nous dépendons des directives de l'Agence régionale de santé et du conseil départemental." Paula Berger assure qu'un rendez-vous aura lieu avec les deux instances, mais la date n'a pas encore été fixée.
 
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