Dans le Puy-de-Dôme, la toute petite station de Prabouré est au point mort. Alors que les vacances ont commencé vendredi 7 février, la neige se fait toujours attendre. Sans elle, pas de touristes, des saisonniers sans travail et des commerçants qui s'interrogent sur leur avenir.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Dans la station de ski de Prabouré, dans la commune de Saint-Anthème (Puy-de-Dôme), les remontées mécaniques n'ont pas fonctionné une seule journée cet hiver. Il y fait souvent trop doux pour fabriquer de la neige de culture. En temps normal, durant les vacances de février, la petite station accueille entre 300 et 600 skieurs chaque jour, mais cette année, c'est le désert. Marie-Laure Ficini, monitrice de ski, doit prendre son mal en patience : « J’ai dû reporter énormément de cours. Pendant tout le mois normalement j’ai à peu près 380 élèves. Comme les gens étaient satisfaits des autres saisons, ils ont voulu venir à nouveau donc j’ai dû reporter tous les cours jusqu’à présent. »
Des salariés au chômage partiel
Une telle situation ne s’était pas produite depuis 2011, depuis que la station a investi dans des enneigeurs artificiels. Conséquence de l’absence de neige : les 6 salariés sont en chômage partiel, une quinzaine de saisonniers sont sans travail et tout le monde s'interroge sur l'avenir, en particulier le directeur de la station, François Philibert :
« Aujourd'hui on a une grosse activité l’été qui représente les trois quarts de notre chiffre d’affaires, l’hiver a été réduit à un quart de notre chiffre, ce qui nous permet de tenir. Un hiver, on pourra le passer mais ça deviendra plus complexe si les saisons comme celle-ci s’enchaînent. Ces mauvaises saisons vont compromettre notre capacité d’investissement sur des activités de diversification. »Les commerçants inquiets
Un coup dur aussi pour les commerçants qui font le gros dos, en espérant que leur clientèle ne partira pas définitivement ailleurs : «
Forcément, ceux qui veulent skier, s’il n’y a pas de neige ils ne reviendront pas, mais si l’année prochaine il y a de la neige, je pense qu’ils reviendront parce qu’ils se sentent bien ici, sans parler des prix, qui sont très attractifs », relativise Philippe Lacour, commerçant. Prabouré serait en effet la station la moins chère de France avec un forfait adulte à 50 euros la semaine. En attendant, si la neige n'arrive pas avant la fin des vacances, cette « année blanche » pourrait faire perdre plus de 200 000 euros à la station forézienne.