Entre le maire de Beaumont (Puy-de-Dôme) Alain Dumeil et sa deuxième adjointe Aline Faye, le torchon brûle. Cette dernière a déposé plainte contre le maire pour harcèlement. Alain Dumeil nie les faits.
C'est un message envoyé en décembre 2016 qui aurait mis le feu aux poudres. Depuis, Aline Faye, deuxième adjointe à la mairie de Beaumont, est formelle, elle subit harcèlements, humiliations et même bousculades de la part du maire Alain Dumeil : "Il y a un mépris de mes fonctions, je ne reçois plus les mails. On m'a retirée de mes fonctions de manière officieuse", affirme la deuxième adjointe. Elle explique avoir saisi la justice :"J'ai été auditionnée pendant plus de neuf heures. J'ai tout gardé, tous les mails, j'avais beaucoup de choses à dire."
Des conflits interpersonnels
Alain Dumeil quant à lui, nie formellement ces accusations :"L'intéressée travestit les faits. Ce n'est pas un conflit entre elle et moi mais entre elle et tous les élus. Elle ne leur parle plus, ne les salue plus."Il affirme être en possession de rapports du Directeur Général des services, où le personnel se plaint du comportement d'Aline Faye. "Il m'y est, par exemple demandé de protéger les fonctionnaires municipaux face aux excès d'humeur, d'autorité inappropriée ou d'attitudes comportementales malvenues de la part d'une élue. Elle est marginalisée mais c'était mon souhait, pour protéger ses collègues". Il souligne également que des plaintes ont été déposées par des membres de la municipalité à l'encontre d'Aline Faye, plaintes dont cette dernière déclare ne pas avoir connaissance.
Pas de démission à l'horizon
La deuxième adjointe affirme que ces conflits sont la conséquence des humiliations qu'elle subit au quotidien. Bouleversée, elle ne souhaite pas pour autant démissionner :"Je ne veux pas lui donner raison, et qu'il croit qu'il a tout pouvoir".Le maire déclare avoir également déposé plainte pour diffamation. Pour lui il s'agit d'un "buzz électoral", ce à quoi son adjointe répond : "Il peut être candidat, ça n'a pas d'importance, je veux juste que cette maltraitance s'arrête."