Puy-de-Dôme : à Theix, l’INRA utilise des vaches à hublots depuis les années 70

Jeudi 20 juin, l’association L214 a diffusé des images de bovins équipés de canules permettant un accès direct à leur système digestif. Un dispositif utilisé à l’INRA de Theix dans le Puy-de-Dôme depuis près de 50 ans.
 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L’association L214 a diffusé jeudi 20 juin des images de bovins équipés de canules permettant un accès direct à leur système digestif. La vidéo de ces vaches à hublots a été visionnée plus de 165 000 fois en quelques heures.
A l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) de Theix, dans le Puy-de-Dôme, ce dispositif existe depuis les années 70. Jean-Baptiste Coulon, président du centre INRA Auvergne-Rhône-Alpes, explique : « Le but de ce dispositif est d’avoir accès aux fonctions du tube digestif de l’animal. Chez les vaches, la digestion est très complexe, car l’animal a 4 estomacs ». Il poursuit : « Ce dispositif sert à répondre à des questions comme l’optimisation de l’alimentation des ruminants, des problèmes relatifs à la santé de l’animal, l’amélioration de la qualité des produits comme les matières grasses ou la réduction des émissions de méthane ».

Privilégier les alternatives

Jean-Baptiste Coulon souligne que des alternatives à ce dispositif de vaches porteuses de canules existent. Ainsi, des travaux sur le papier à partir de modèles mathématiques sont mis en place, tout comme des recherches in vitro ou encore l’utilisation de capteurs numériques. A l’heure actuelle, sur le site de Theix, on compte une trentaine de vaches porteuses de canules. « Nous sommes en phase de décroissance. Nous cherchons à chaque fois que c’est possible à utiliser une alternative. Il y a deux fois moins de vaches porteuses de canules qu’il y a 10 ans. Nous pensons à moyen terme de réduire voire de supprimer ce dispositif » affirme Jean-Baptiste Coulon.

La question de la souffrance animale

Quand on l’interroge sur le problème de la souffrance de l’animal, le président du centre INRA Auvergne-Rhône-Alpes rétorque : « Si les animaux sont en mal-être, en souffrance, nos résultats n’ont aucune valeur. Nous y sommes très attentifs. Nous avons des indicateurs de comportement, par exemple si la bête mange, est debout ou est couchée ». Il conclut : « Derrière ces animaux porteurs de canules, on a des gens, des chercheurs et des animaliers de l’INRA. Ils sont excessivement sensibles à l’état de leurs animaux. Ils les suivent et les soignent. Ils sont attentifs à leurs souffrances ».

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

À quoi ressemblait la vie des premiers habitants des "grands ensembles" ?

regarder