Faire planer des cerfs-volants du monde entier, c'est ce que propose pendant quatre jours le festival "Cultive ton ciel", dans le Puy-de-Dôme. Une cinquantaine de cerf-volistes s'y sont rendus pour cette première édition, pour y faire des démonstrations, au gré de la météo. Entre partage et contact avec la nature, professionnels et amateurs ont émerveillé les spectateurs.
Jusqu’au lundi 29 mai, la petite commune d’Anzat-le-Luguet dans le Puy-de-Dôme accueille le festival « Cultive ton ciel » Au bout d'une ficelle, ils habillent le ciel. Amateurs ou professionnels, tous composent avec Éole pour s'envoler. Mais ce n'est pas chose aisée quand son souffle est capricieux. Surtout quand les plus jeunes sont aux manettes. Lucien Lamirand, 9 ans, explique : « Il faut qu’il y ait beaucoup de vent. Il est difficile de démêler les nœuds quand il y en a et de ne pas s’emmêler ».
Des participants venus du monde entier
Pour quatre jours, dans les monts du Cézallier, il n'y a pas de frontière. Les cerf-volistes du dimanche côtoient les plus chevronnés. Certains sont venus de loin : Afghanistan, Inde, Tahiti ou encore Australie. Sarath arrive de Sidney, avec ses œuvres faites maison. Après une vie la tête tournée vers le ciel, ce festival lui offre un moment unique. Sarath Kingsley, membre de l'Australian Kite Flyers Society, indique : « C'est un lieu particulier : on est à 1 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. C'est mon premier festival dans un endroit comme celui-ci. C'est génial. On ne va jamais si haut. D'habitude on va près de la plage, dans quelques endroits à 200/300 mètres mais c'est tout ».
Un espace de sensibilisation
Un lieu qui n'a pas été choisi au hasard par l'organisation. Le cirque d'Artout est un site classé Natura 2000. Avec ce festival, c'est l'occasion pour Emmanuel de sensibiliser le public sur les enjeux de la nature. Emmanuel Bacharach, organisateur du festival "Cultive ton ciel", précise : « C’est un bon vecteur. On utilise juste une énergie invisible qui est gratuite et qui existe dans le monde entier. Où qu’on soit on aura toujours un peu de vent pour le cerf-volant et la nature. C’est assez raccord ». De la terre vers le ciel, les cerfs-volistes mettent les grands moyens. Peut-être parviendront-ils à chatouiller les nuages ? Le festival se poursuit jusqu’au lundi 29 mai.
Propos receuillis par Mathis Merlen / France 3 Auvergne