Le parc animalier d'Auvergne à Ardes-sur-Couze, dans le Puy-de-Dôme, est l'un des premiers à ouvrir ses portes dans le département. Et cela, sous une météo clémente. Un climat changeant auquel les soigneurs doivent s'adapter pour préparer au mieux la sortie de certaines espèces.
À Ardes-sur-Couze, le beau temps attire les visiteurs et ravit aussi les animaux. Le vari roux ou encore les girafes ont pu profiter du climat doux de ces derniers jours. En effet, à cause de leur sensibilité au froid, ces dernières ne sortent pas en dessous de certaines températures. Comme l’explique Léa, soigneuse animalière : « À moins de 5°C, on ne les sort pas. Elles restent dans les bâtiments au chaud. À savoir que le bâtiment est chauffé en moyenne à 18°C. C’est quand même une température assez élevée. Quand on a un grand soleil, comme aujourd’hui, elles ont la chance de pouvoir être en extérieur. Quand il fait moins beau, elles ne peuvent sortir qu’à partir de 10°C ».
Des animaux qui s'adaptent au climat
Originaire d’Amérique du sud, la dizaine de Saïmiris présents dans le parc profitent du retour du soleil et de la chaleur, même si quelques frileux ne sont pas convaincus par les températures. Pour eux, l‘adaptation passe aussi par l’alimentation : « L’hiver on va augmenter les quantités de nourriture qu’on va leur donner, précise Amélie, soigneuse animalière au sein du parc. Ils vont avoir tendance à manger plus. Comme nous, ils ont besoin de plus d’énergie pour maintenir leur température. L’été, on va plutôt diminuer parce qu’ils vont consommer beaucoup d’insectes dans l’enclos. Le Saïmiri est un animal insectivore. Il privilégie donc les insectes aux fruits et légumes ».
Avec 350 animaux et des écarts de températures importants cet hiver, les soigneurs du parc doivent être attentifs à chacun. A l’inverse, des espèces comme les ours s’adaptent facilement aux changements climatiques. « Pour les ours c’est normal d’avoir ces écarts de températures et donc d’avoir des périodes d’hivernation. Ils sont habitués à subir de grands froids. Dès que les températures remonteront, ils reprendront une activité progressive », détaille Amélie.
Fin mars, le parc devrait accueillir trois guépards. Ces félins en danger, selon la liste rouge mondiale des espèces menacées, seront visibles par le public à partir du mois d’avril.
Propos recueillis par Chloé Peltin / France 3 Auvergne