Des lionnes de cirque recueillies par l'association Tonga Terre d'Accueil

Le refuge Tonga Terre d'Accueil du parc zoologique de Saint-Martin-la-Plaine a recueilli trois lionnes de cirque. Une première étape, avant que les félins ne soient transférés dans un sanctuaire en Afrique du Sud.

De l’herbe fraîche sous les pattes et le museau au soleil. Ces deux lionnes n’avaient jamais vécu de leur vie à l’extérieur. Fini la vie de cirque, leur retraite peut commencer. Le mardi 24 décembre, le refuge Tonga Terre d’Accueil du parc zoologique de Saint-Martin-la-Plaine a annoncé avoir recueilli trois lionnes de cirque. L’une d'entre elles, Pepsi, est décédée d'une insuffisance rénale quelques heures après son arrivée au refuge. Mais les deux autres, Tomoyo et Iliana, se sont très vite adaptées à cette nouvelle vie.  

"Elles sont ici dans une zone qui est interdite aux visiteurs, c’est un refuge fermé au public" explique Anthony Dureil, soigneur. Arrivées il y a déjà une semaine, Tomoyo et Iliana ont rapidement pris leurs marques. Âgées d’une dizaine d’années, elles ont été données par un cirque afin de leur offrir la meilleure des retraites, et d’anticiper l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques en 2028. "Elles sont en très bonne santé, elles ont juste un peu d’embonpoint, ce qui est sûrement dû au manque d’activité physique là où elles étaient avant" poursuit le soigneur. Avant de pouvoir vivre à l’extérieur, les deux félins ont été observés et auscultés par les équipes.  

Une nouvelle vie en Afrique du Sud 

Leur séjour au refuge n’est que temporaire. Dans quelques mois, les lionnes prendront l’avion, direction un sanctuaire en Afrique du Sud, où elles seront prises en charge par l’association internationale Four Paws. Elles ne seront pas les seules à faire le voyage. "Ces deux-là aussi vont partir, çela fait deux ans qu’ils sont ici" précise Pierre Thivillon, fondateur de l’espace zoologique, le doigt pointé sur un enclos. Pour cause, la logistique est de taille pour entreprendre un tel voyage. 

Il faut une caisse très élaborée pour les transporter, et le billet d’avion entre Paris et l’Afrique du Sud coûte plusieurs milliers d’euros. Donc on a pu s'en sortir grâce à des associations, des dons de particuliers, et des aides

Pierre Thivillon, président de l'association Tonga Terre d'accueil

En 2025, une dizaine de félins de l’espace zoologique partiront en Afrique du Sud. "C’est inespéré" se réjouit son fondateur. En parallèle, le refuge Tonga continue de s’agrandir pour offrir la meilleure des retraites aux animaux de cirque. "Sur ce terrain, nous allons construire deux nouveaux bâtiments, pour accueillir des animaux d’ici 2028" explique Pierre Thivillon. L'occasion pour eux de retrouver une vie plus proche de la nature.