Que deviennent les vêtements collectés dans les conteneurs ?

Beaucoup de Français déposent leurs vêtements usagés dans les conteneurs prévus à cet effet. Mais que deviennent ensuite ces textiles collectés ? Nous vous expliquons le chemin parcouru. Exemple dans le Puy-de-Dôme.
 

Les conteneurs pour déposer vêtements, chaussures et linge de maison fleurissent à tous les coins de rue. On en dénombre plus de 45 000 dans la France entière. Mais que deviennent vos dons une fois collectés ? Tout dépend de la structure qui les recueille.
Ainsi par exemple dans le Puy-de-Dôme, l' APF, Association des Paralysés de France, dispose de plusieurs conteneurs. Clara Fabre, animatrice de la boutique de Clermont-Ferrand, explique : « Si les textiles collectés sont en bon état, nous les revendons dans notre boutique solidaire, rue Gustave Courbet. S’ils sont abîmés, ils sont mis dans des sacs de 20 kg et sont ensuite envoyés à une entreprise partenaire du Nord, Gebetex. Les textiles sont alors revendus ou revalorisés pour être recyclés ». A l’APF, les bénéfices tirés de la collecte servent à financer des projets de personnes en situation de handicap, comme des sorties culturelles ou des voyages.

Trois camions Emmaüs sillonnent le Puy-de-Dôme

Emmaüs est une autre structure qui recueille les textiles des particuliers depuis maintenant plus de 6 ans. Pas moins de 3 camions sillonnent le Puy-de-Dôme afin de récupérer les dons. « Il y a 17 personnes en insertion qui travaillent sur ce domaine. On récupère environ 1 500 tonnes chaque année. L’atelier de l’Ache, à Puy-Guillaume, revend les vêtements collectés quand ils sont en bon état. Ces ventes nous assurent environ un tiers de nos revenus. Quand les dons sont en mauvais état, nous les revendons, parfois à des particuliers » souligne René Araya, responsable Emmaüs du Puy-de-Dôme.

Le Relais assure 55 % de la collecte nationale

Le Relais est la référence française en collecte de textile et assure 55 % de la collecte nationale. Alors que l’on pourrait penser que les dons de nos vêtements servent à aider les plus démunis, le Relais constitue une véritable entreprise de revalorisation de textile, dont le but est de créer des emplois et ainsi lutter contre l’exclusion. En Auvergne, depuis 2009, on compte 550 conteneurs servant à la collecte. Les bornes sont vidées une fois par semaine. Les textiles collectés en Auvergne partent à Saint-Alban-sur-Limagnole, en Lozère, l’un des 14 centres de tri français. Lionel Lefort, administrateur du Relais, souligne : « Grâce aux dons, le Relais récupère chaque semaine plus de 1 800 tonnes de textiles. 45 % de ces dons sont recyclés, retraités et revalorisés en matière première. Une petite partie sert à produire des chiffons d’essuyage industriel. Le reste permet de fabriquer une matière première, le Métisse, qui sert à l’isolation des maisons. Ensuite, sur les 55 % de dons restants, 6 % sont destinés à alimenter nos 99 friperies en France et 49 % partent à l’export ».
 

Des dons qui partent en Afrique

Il poursuit : « Le Relais possède trois centres de tri en Afrique : au Sénégal, à Madagascar et au Burkina Faso. Les fripes sont vendues aux populations locales et les bénéfices sont réinvestis dans divers projets de développement, comme des écoles, des puits. On utilise cette matière pour créer de l’emploi : pas moins de 600 emplois sont soutenus par le Relais ». Aujourd’hui, le Relais compte plus de 2 000 salariés dont de nombreuses personnes en réinsertion. Le Relais n'est pas une association caritative, mais est une société coopérative avec un objectif social et écologique.

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