Pour compenser le départ de l'usine de cigarettes de la SEITA de Riom (Puy-de-Dôme) et de ses 239 emplois, l'Etat et l'entreprise ont signé une convention de revitalisation. La SEITA versera un million d'euros qui seront affectés à des actions et organismes favorisant les créations d'emplois.
En septembre 2017, le site de fabrication de cigarette de la SEITA à Riom cessait ses activités, causant la perte de 239 emplois. Cette annonce a été un coup dur pour le bassin économique riomois, mais la SEITA avait deux obligations en choisissant de fermer son usine : d'un côté, elle devait chercher un repreneur, ce qui est fait puisque le groupe Bacadier a annoncé en mai dernier la reprise du site et la création de 72 emplois sur place. De l'autre, la SEITA était tenue de signer une convention de revitalisation avec l'Etat. C'est désormais le cas depuis le 14 juin dernier.
A travers cette convention, la SEITA va verser un million d'euros pour soutenir l'activité du territoire et favoriser indirectement la création de 232 emplois.
Cet argent va d'abord alimenter un "Fonds Mutualisé de Revitalisation" qui permettra de distribuer des avances remboursables aux PME/PMI ayant un projet de création d’emplois, des subventions pour des actions structurantes, pour des projets de reprises d’entreprises ou pour des actions visant le développement des compétences ou à des projets d'économie sociale et solidaire. Ce volet doit permettre de créer 60 emplois.
Plusieurs structures favorisant la création, le développement ou la reprise d'entreprises recevront aussi des fonds. Ainsi, la Plateforme d’Initiative locale de Riom Combrailles recevra un partie de l'enveloppe avec un objectif de 25 créations d'emplois, de même que les associations ADIE Auvergne, le Réseau entreprendre Auvergne et France Active Auvergne (33 emplois espérés).
Enfin, les filières agriculture, agroalimentaire, thermalisme, santé et des bureaux d'études spécialisés dans les implantations d'entreprises seront aidés avec un objectif de 42 emplois créés.
La convention, négociée avec l'aide des collectivités locales, est signée pour 3 ans. D'abord centré sur Riom et son bassin, son périmètre pourra s’étendre progressivement à tout le département en fonction des besoins.