Cécile Bourgeon, la mère de Fiona disparue en mai 2013 à Clermont-Ferrand, va être amenée à la Cour d'assises de Riom. Elle y sera entendue en tant que victime, dans le cadre du procès de son violeur présumé. Il s'agit d'un homme qu'elle avait accusé à tort lors de la disparition de sa fille.
Son nom est apparu quelques jours après la disparition de Fiona, lorsque la mère de la petite, Cécile Bourgeon, a tenté de mettre les enquêteurs sur sa piste. Alors qu'elle avait prétendu que l'enfant s'était volatilisée au parc Montjuzet, elle leur a indiqué qu'Adel Souissi, un homme de 34 ans qu'elle connaissait, aurait pu l'enlever pour se venger d'elle. Un an auparavant, en effet, elle avait porté plainte contre lui pour un viol datant du 5 mai 2012.
Localisé en Algérie, où il avait fui pour rejoindre sa femme et son enfant, l'homme a très rapidement été mis hors de cause dans l'affaire Fiona. Mais alors qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour deux affaires de viol, il a été interpellé dès son retour en France, le 26 janvier 2014.
Adel Souissi est aujourd'hui poursuivi pour le viol de Cécile Bourgeon, ainsi que celui d'une autre jeune femme, le 28 avril à Clermont-Ferrand, deux affaires que la cour d'assises du Puy-de-Dôme va examiner lors d'un procès prévu sur deux journées.
Pour ce procès, Cécile Bourgeon va être extraite de la prison de Corbas, où elle détenue depuis à sa mise en examen pour coups mortels en réunion sur sa fille. Elle sera amenée à la cour de Riom, où elle aura le statut de victime.
Selon sa déposition, c'est dans une boîte de nuit clermontoise où elle était avec son petit ami qu'elle aurait rencontré son agresseur. L'homme lui aurait ensuite proposé de la raccompagner mais l'aurait conduite chez lui, où il l'aurait forcée à monter avant de la séquester et de la violer. Une agression qu'elle a fait constater par le service de victimologie du CHU Clermontois.