Un dispositif ULIS (unité locale pour l'inclusion scolaire) pour les enfants en situation de handicap vient d’ouvrir au sein de l’école primaire de Châtel-Guyon, près de Riom (Puy-de-Dôme). Cela permet aux élèves atteints de troubles cognitifs, de l'apprentissage ou troubles moteurs d'approfondir leurs connaissances.
Au programme jeudi 8 septembre pour des écoliers âgée de 6 à 10 ans : écriture et mathématiques. Pour cinq jeunes en situation de handicap, scolarisés depuis peu à l’école primaire de Châtel-Guyon près de Riom dans le Puy-de-Dôme, ces moments d’apprentissages privilégiés sont des instants précieux. Le jeune Lenny apprécie particulièrement ces moments d’apprentissage en petit groupe : « On fait des trucs les uns avec les autres et je trouve ça très cool. On a plus de temps. Dans ma toute première école, on ne me laissait pas beaucoup de temps pour travailler ». Emmy, elle aussi, bénéficie du dispositif : « J’aime bien quand on est dans le groupe. La maîtresse est gentille, elle aide à écrire. »
"On est très contents que la classe ouvre"
En plus de l’enseignante, ces enfants sont encadrés par deux accompagnantes spécialisées. Un dispositif nécessaire pour compléter les cours qu'ils ont en commun avec les autres élèves. « Cela permet aux enfants d’avoir des apprentissages adaptés à leurs possibilités et à leurs facultés. On peut les faire progresser par étapes, à leur rythme. On a des enfants qui sont volontaires, qui ont envie de venir et envie d’apprendre », se félicite Caroline Bladiol-Mevel, coordinatrice-enseignante ULIS. Lenny souffre d'hémiplégie depuis un AVC et doit suivre cet accompagnement spécialisé depuis le CE1. Alors pour lui comme pour sa maman Virginie Chaput, il était crucial que ce dispositif existe près de chez eux. « Lenny a été scolarisé l’année dernière sur Riom. Ce n’était pas évident parce qu’il avait 2 heures de taxi par jour. Il faut savoir que les enfants en situation de handicap sont plus fatigables, donc ça faisait beaucoup pour lui. On est très contents que la classe ouvre et on aimerait que le collège ait une unité ULIS aussi ».
"Cela l’a complétement changé"
Ce dispositif ne le met pas pour autant à part de ses camarades, rassure sa maman : « De temps en temps il va dans sa classe de référence. Il est en CM1. Il fait avec eux le sport, l’anglais, l’histoire… Quand c’est plus difficile pour lui, il va dans sa classe ULIS. » Cela s’appelle « être en inclusion » et c’est très important, selon la maîtresse Caroline Bladiol-Mevel : « Ils sont inclus dans une classe, ils se sentent valorisés. Ça leur permet de voir qu’ils sont capables de faire certaines choses. Ça peut être de travailler en groupe, de parler anglais, de suivre les leçons de géographie… » Et le petit garçon en est très heureux de ce dispositif ULIS, ajoute sa maman : « Cela l’a complétement changé. On a eu du mal à accepter au départ, pour les parents c’est compliqué, mais on a vu qu’il était plu épanoui, il se disait avant qu’il n’y arriverait pas et maintenant il est moins défaitiste. » Dans le département il existe 118 unités ULIS, primaire, collège et lycée confondus.
