Les urgences font peau neuve à Riom, près de Clermont-Ferrand

Après plusieurs années d'attente, le centre hospitalier de Riom, près de Clermont-Ferrand bénéficie enfin d'un service d'urgences digne de ce nom. Des locaux flambants neufs qui devraient pouvoir permettre un meilleur accueil des patients. Les syndicats et une partie des salariés estiment cependant que les moyens ne sont toujours pas suffisants.

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Le ruban coupé, la visite des nouvelles urgences de Riom, près de Clermont-Ferrand, peut commencer. Au programme ce jeudi 28 mars, montrer combien, dans ce nouveau service d'urgences, les conditions d'accueil sont améliorées et les flux beaucoup mieux gérés. Plus efficaces, mieux adaptées, avec un total 840 mètres carrés de surfaces aménagées, on est loin des conditions d'accueil des anciennes urgences, selon le docteur Marjolaine Borel, cheffe du service des urgences du Centre Hospitalier de Riom. « Les locaux étaient bien plus petits et se résumaient à un couloir avec 4 box. Cela change les conditions d’accueil des patients, celles des familles et les conditions de travail des agents du service. Avec la luminosité, le fait que ce soit spacieux, fonctionnel, ça change le travail et l’accueil. »

Des moyens insuffisants ?

Un nouveau service plus efficace qui pourra accueillir 17 000 patients. Il pourrait même, à terme, en gérer 20 000. Sauf que pour le personnel et les syndicats, les moyens ne suivent pas. Marine Ruiz, assistante sociale et représentante du personnel CGT, explique : « Au niveau du personnel, on a un poste de brancardier sur la sellette, réévalué tous les mois, et on n’a pas plus de lits, pas plus de personnel pour prendre en charge les patients. » Yves Fargeix, infirmier aux urgences de Riom et secrétaire adjoint FO, ajoute : « Ces urgences sont plus grandes et capables de gérer plus de monde, mais derrière, il n’y a pas de lits. Les lits d’aval n’ont pas augmenté. »

Une activité supplémentaire

Si la vie est gérée en urgence, le plus long terme laisserait à désirer selon les syndicats. Côté direction, un temps d'adaptation est nécessaire, indique Sébastien Retord, directeur du Centre Hospitalier de Riom : « On est à peu près à 20% de passage supplémentaire depuis le 25 janvier. Cette activité supplémentaire doit nous permettre de générer des recettes et de stabiliser des organisations qui s’adaptent aujourd’hui en fonction des besoins. » Quelque 5,3 millions d'euros, c'est la somme mise sur la table pour absorber les urgences de tout le territoire nord du Puy-de-Dôme.

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