Meurtre de Yanis : la chute d’un homme atteint de dépression sévère

Qui est Stéphane Vernier, cet homme de 41 ans accusé d’avoir tué Yanis, son fils de 3 ans, le 15 février 2014 ? Voila ce à quoi s’est attaché la cour d'assises de Riom (Puy-de-Dôme), mercredi, à l'occasion du premier jour de procès.

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« C’est mon fils je l’aime mais je ne comprends toujours pas pourquoi il est en arrivé là. C’était un bon garçon, un bon petit garçon ».
A la barre mercredi après-midi, la mère de Stéphane Vernier, très éprouvée, est venue brosser le portrait de son fils de 41 ans. «Je lui avais dit de quitter cette fille, ajoute-t-elle avec colère, en parlant de la mère de Yanis. S’il m’avait écouté, il ne serait pas là ».

Issu d’une fratrie de quatre enfants, Stéphane Vernier est décrit comme un homme fragile et réservé, qui a été particulièrement marqué par le divorce de ses parents à l’âge de 5 ans, et la rupture avec sa première petite amie à l’entrée à l’âge adulte.

Titulaire d’un BEP élevage canin, Stéphane Vernier est ensuite entré à l’école de gendarmerie pour devenir maître-chien, école d’où il a rapidement été renvoyé suite à un contrôle positif aux stupéfiants. Suite à cet échec, l’homme a multiplié les petits boulots, tout en commençant à avoir des problèmes avec l’alcool, une addiction qui a fini par le conduire en 2002 devant la cour d’assises de Riom (lire encadré). 

Souffrant de dépression sévère depuis des années, Stéphane Vernier a tenté plusieurs fois de mettre fin à ses jours, dont la dernière, en février 2014, juste après le drame.

Un geste qui, selon l’expert-psychiatre entendu mercredi après-midi, pourrait être une vengeance vis-à-vis de la mère de l’enfant mais aussi une façon d’être réunis dans la mort avec ce fils dont il ne supportait plus d’être séparé.
Et d’ajouter qu’au moment des faits, s’il avait pris le traitement médical prescrit par son médecin, le pire aurait peut-être été évité. « Sa douleur aurait été apaisée et il aurait certainement vu quel était son intérêt véritable ».



Un accusé en récidive
C’est la deuxième fois que Stéphane Vernier se retrouve dans le box des accusés de la cour d’assises de Riom. Le 3 décembre 2002, il a été condamné à six ans de prison pour coups mortels portés lors d’une bagarre à Pont-du-Château, en juin 2001, « une bagarre d’alcooliques dans un contexte quasi familial, puisque c’était avec un ami très proche du copain de [sa] mère » a précisé le président de la cour. Après quatre années de détention, c’est en 2005 que Stéphane Vernier a recouvré la liberté.
En 2001, il avait déjà été condamné à un mois de prison avec sursis pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Sur son casier judiciaire figurent également deux condamnations pour conduite en état alcoolique, en 2006 et 2010.

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