Avec la crise sanitaire, le salon Antiqua de Châtel-Guyon, traditionnellement organisé dans le Puy-de-Dôme au mois de mai, n' a pas pu avoir lieu en 2020 et 2021. Pour satisfaire exposants et clients, le salon a exceptionnellement pris ses quartiers jusqu’au dimanche 5 décembre. Pendant 3 jours, 40 exposants et 3 000 visiteurs sont attendus.
Toucher et voir de plus près des objets uniques, deux ans que clients et exposants attendaient ça. Depuis vendredi 3 décembre et jusqu’au dimanche 5 décembre, le salon Antiqua de Châtel-Guyon, dans le Puy-de-Dôme, a ouvert ses portes. Chiner sur Internet, c'est bien mais le faire en vrai, c'est beaucoup mieux. Lionel, un client, avoue : « Je préfère découvrir en boutique ou à l'occasion d'un salon comme ça. L'objet n'a pas été vu, c'est la chasse au trésor, donc on découvre vraiment l'objet. Sur Internet le plaisir est moins grand, je pense ».
Des exposants heureux de revenir
Vincent Guillet, marchand d’art spécialisé dans les arts premiers, qui vient de Ternand, dans le Beaujolais, ne boude pas son plaisir de venir à Antiqua : « C’est un grand bonheur de revenir à Châtel-Guyon, de retrouver nos clients qu’on n’a pas vu depuis deux ans. On a réussi à vendre des objets par Internet pendant la crise mais ça ne remplace pas l’échange humain. Le client voit enfin les objets pour de vrai ».
Des œuvres de qualité
Lionel chasse les trésors du XIVe siècle. Des trésors, il y en a plein le salon, comme une estampe du célèbre tableau des Demoiselles d'Avignon signée Picasso. Christian Jacques, marchand d'art, souligne : « Là on est sur des œuvres de qualité dignes d’un musée. C’est exceptionnel. Cette œuvre-là, il n’y en a qu’une autre en vente, à l’heure actuelle, dans une énorme galerie aux Etats-Unis. On trouve ces œuvres une fois dans sa vie ».
Un expert présent
Mobilier ancien, bijoux, décoration, tableaux, les 40 exposants ne sont pas venus les mains vides pour cette quarantième édition d'Antiqua. Par exemple, un baby-foot du début du XXe siècle suscite la curiosité. Il en existe peu, et a hanté les nuits du brocanteur. Dominique explique : « Cela fait plusieurs nuits que je fais le prix dans ma tête. Hier, je l’avais mis à tel prix. Ce matin, je suis arrivé et j’ai descendu le prix ». Dominique a finalement estimé le juste prix à 6 800 euros. Pour éviter les mauvaises surprises, tous les objets proposés à la vente dans ce salon seront authentifiés sous la responsabilité d'un expert judiciaire d'art.