Puy-de-Dôme : pourquoi des personnels soignants ont jeté leur médaille de l'engagement face à l'épidémie

A l’hôpital de Riom (Puy-de-Dôme), des soignants ont répondu à l’appel de la CGT à manifester ce mardi 2 juin. Ils réclament une revalorisation des salaires, plus d'effectif et l’arrêt des coupes budgétaires. Ils ont symboliquement jeté une médaille de l'engagement face à l'épidémie factice.

A Riom, dans le Puy-de-Dôme, des soignants du centre hospitalier Guy Thomas se sont rassemblés ce mardi 2 juin, à 13 heures, pour manifester à l’appel de la CGT. Ce mouvement, appelé « Mar(e)di(s) ta colère », est ouvert également aux personnes extérieures à l’hôpital. Dans un geste symbolique, les manifestants ont jeté une médaille factice de l'engagement face à l'épidémie. Les soignants présents demandent, entre autres, une augmentation des effectifs, l’arrêt de la fermeture des lits, mais aussi une augmentation des effectifs.

"Notre hôpital reflète tristement les coupes budgétaires successives"

La crise du coronavirus COVID 19 a, selon eux, mis en lumière des défaillances dans la gestion financière des hôpitaux publics : « Notre hôpital reflète tristement les coupes budgétaires successives engendrant un déficit budgétaire chronique, ne permettant alors pas d’investissements tant en matériel qu’en moyens humains », a déclaré la CGT dans un communiqué.

"Tout le monde dit qu’on est des héros, mais on n’est pas des héros, on fait juste notre travail"

Les soignants présents espèrent que la crise sanitaire leur permettra d’être entendus. « Tout le monde dit qu’on est des héros, mais on n’est pas des héros, on fait juste notre travail. Ce métier, on l’a choisi. Les mots ne suffisent pas à régler les problèmes que l’on rencontre », affirme Amalia Vieira, secrétaire générale adjointe de la CGT CH Riom. Selon les soignants venus manifester, 9 lits de courts séjours pourraient fermer dans le service de gériatrie du centre hospitalier.

Plus de moyens et plus de lits

Pour elle, les annonces gouvernementales ne sont pas suffisantes : « La prime promise ne nous fera pas taire. On ne veut pas de primes, on ne veut pas de RTT, on veut être mieux payés, avoir plus de moyens et plus de lits. » Environ 50 personnes étaient présentes à la manifestation. Parmi eux, certains élus locaux, dont la députée Christine Pirès-Beaune. 
 
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