Seita : les élus locaux dénoncent l'attitude des dirigeants (MàJ)

Jeudi 27/04, ils ont claqué la porte du comité de pilotage réuni pour préparer l'avenir du site de Riom, qui doit fermer prochainement. Intervenants : Frédéric Bonnichon, pdt de l'intercommunalité Riom, Limagne et Volcans ; Pierre Pécoul, maire de Riom

Les élus locaux ont claqué la porte du comité de pilotage réuni jeudi 27 avril pour préparer l'avenir du site de Riom promis à la fermeture. La direction estime son rachat à 8 millions d'euros, alors qu'ils espèrent une cession pour l'euro symbolique.  

L'usine Seita de Riom évaluée à 8 millions d'euros. C'est le prix avancé par les représentants d'Imperial Tobacco jeudi 27/04, lors d'un comité de pilotage. Pour les élus locaux, cette somme est inenvisageable dans la perspective d'une éventuelle reprise. Après une dizaine de minutes, la réunion a tourné court, ils ont décidé de quitter la salle. 

"La seule somme qui vaille, c'est l'euro symbolique, c'est de partir proprement, de respecter les salariés, de respecter les élus locaux et de donner une chance de redémarrage au site. C'est ce qu'il se passe en France sur toutes les fermetures de sites industriels", observe le président de la communauté de communes Riom, Limagne et Volcans, Frédéric Bonnichon, qui avant même la tenue de cette nouvelle réunion, avait décidé de la boycotter, dénonçant une "mascarade de concertation".

Dans un communiqué, la direction de la Seita, filiale du britannique Imperial Tobacco, se dit prête toutefois "à céder le site de Riom pour 1€ symbolique à condition que la totalité des 239 emplois de ses salariés soient maintenus par le repreneur". Et de soutenir : "En effet, depuis le 29 novembre dernier, la priorité de Seita c’est l’emploi. La position de l’entreprise est restée la même : chercher activement un repreneur dont le projet est économiquement viable et créateur d'emplois pour ses salariés".

Pour le maire de Riom, le compromis semble difficilement applicable. "Ils ne reprendront pas 239 salariés, c'est évident, surtout dans la base actuelle où les salariés avaient quand même des rémunérations relativement importantes. Aujourd'hui, dans le contexte économique actuel, les entreprises ont besoin de main d'oeuvre, mais peut-être pas de main d'oeuvre aussi qualifiée que celle qui était à la Seita", estime Pierre Pécoul.

Fin novembre, le numéro 2 du marché du tabac en France a annoncé qu'il allait "se désengager des sites de Riom et de Fleury-les-Aubrais" (Loiret), à partir du "second semestre 2017". Les emplois de l'usine de Riom devraient être délocalisés en Allemagne et en Pologne, selon la CGT. L'entreprise a "reçu 23 marques d'intérêt pour le site et 14 dossiers sont toujours en cours d'étude", précise la direction. 




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