A Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme), La Licorne est en sursis. Cette association dédiée aux pratiques culturelles et sociales en ruralité voit ses emplois aidés supprimés. Pour ne pas fermer, elle sollicite l'aide de l'agglomération du Pays d'Issoire.
A Saint-Germain-Lembron, ultimes préparatifs avant le bal du vendredi soir, peut-être le dernier de La Licorne. Médiathèque, ateliers théâtre ou musique, ici d'ordinaire, la culture raisonne sous toutes ses formes. Pour éviter la fermeture, les usagers se sont mobilisés. À chaque post-it, une marque de soutien.
« Ce sont des gens qui se sont dits, "il est où le post-it ? Moi je vais y mettre mon nom." De voir tous ces gens qui se manifestent, on se dit on n'a pas bossé pour rien, on a envie d'y croire, c'est émouvant, ça donne plein de force », explique Virginie Gaubert, salariée.
"Épée de Damoclès"
Après 10 ans de services, l'association voit aujourd'hui ses comptes dans le rouge. Depuis octobre, elle finance sur ses propres fonds 3 salariés, anciennement en contrats aidés.
"On ne peut plus être chaque année avec cette épée de Damoclès qui est sur notre tête. Alors effectivement la suppression des contrats aidés nous emmène d'autant plus loin. La structure se finançait parce qu'il y avait cette aide à l'emploi. Aujourd'hui, elle n'existe plus. Donc effectivement, il y a besoin d'avoir un supplément de fonctionnement", regrette Nathalie Darrasse, membre fondateur de l'association "La Licorne".
20 000 visiteurs par an
Avec plus 20.000 visiteurs par an, La Licorne participe au dynamisme intercommunal et souhaiter nouer un partenariat avec l'agglomération sur 5 ans.
"Vu que l'ADN est intercommunal on imaginait évidemment que le transfert serait un peu automatique comme cela a été le cas pour des tas d'infrastructure intercommunales qui ont glissées dans le giron de l'agglomération. Que l'on soit au moins partenaire tous ensembles", indique Graziella Brunetti, maire de Saint-Germain-Lembron (63).
Contactée, l'agglomération se dit prête à aider mais sans préciser les modalités. Seule certitude, elle n'interviendra pas pour combler le déficit lié aux contrats aidés.