Sécheresse : ce golf du Puy-de-Dôme qui n'a pas utilisé d'eau depuis 2013

Cet été, les golfs ont été montrés du doigt pour leur consommation excessive d’eau pour l’arrosage de leur green. A Cunlhat (Puy-de-Dôme), le golf s’est équipé autrement et n’utilise pratiquement pas d’eau depuis 2013. L’association Sportive Golf Cunlhat s’est engagée dans un vaste projet de transition écologique.

Il échappe à la polémique autour de l’arrosage des golfs en période de sécheresse : à Cunhlat (Puy-de-Dôme), un golf n’a pas utilisé d’eau sur ses greens depuis 2013. Gérald Collange, membre du bureau de l’association gérant le golf, explique : « Nous n’utilisons pas d’eau parce que nous avons des greens synthétiques. Ces greens n’ont pas besoin d’eau ni d’entretien. Pour les vrais greens, il faut un spécialiste chargé de l’entretien, un greenkeeper. Nous sommes un golf très modeste, nous n’avons pas des moyens énormes et donc, la solution, c’est le green synthétique. »

Des efforts vers la transition

Autour du green, le Fairway n’est pas arrosé non plus et est tondu quand il le faut. Les terrains alentours sont fauchés, et le fourrage herbeux est récupéré par un agriculteur pour ses bêtes. Il y a deux ans, une association a repris la direction du golf et a poursuivi les efforts vers une transition écologique, indique Jean-Pierre Rolland, trésorier du golf de Cunlhat : « On a préservé les zones humides avec le creusement d’une mare de 100 m². Toute la faune aquatique a pu intégrer les lieux. On aperçoit aussi quelques plans fruitiers. Des poiriers, des pruniers… »

Cet été, les golfs ont été montrés du doigt pour leur consommation excessive d’eau pour l’arrosage de leur green. A Cunlhat (Puy-de-Dôme), le golf s’est équipé autrement et n’utilise pratiquement pas d’eau depuis 2013. L’association Sportive Golf Cunlhat s’est engagée dans un vaste projet de transition écologique. ©R.Ho A Chuck/FTV

 

Une évolution des greens

Tous ces travaux ont permis le retour de la flore, des insectes et de la faune. Des anciens abreuvoirs naturels ont aussi été réhabilitées. Le projet a bénéficié des conseils du conservatoire d’espaces naturels et du budget économique citoyen du Département. Mais dans six ans, les greens synthétiques vont devoir disparaître. La présence de micro-plastiques s’est révélée dangereuse pour l’environnement, selon Philippe Ferreol, membre de bureau de l’association : « On a subit les évènements. On vient d’avoir cette directive la semaine dernière, on va s’adapter. On a fait un choix qu’on pensait le bon pour l’environnement. Ça évolue avec les microplastiques et les microparticules. Il faut qu’on s’adapte et on le fera. »

 De nouveaux projets

Ils attendent les futures évolutions technologiques pour remplacer les greens, mais en attendant, l’association compte bien poursuivre ses efforts pour l’environnement. La pose de panneaux photovoltaïques ou l’achat d’engins électriques pour l’entretien sont des projets défendus par les gestionnaires pour que le site reste vert le plus naturellement possible, même sans eau.

 

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