Après l'attentat d'Ankara, qui a fait plus de 95 morts, la communauté franco-turque est aussi en deuil. A Thiers dans le Puy-de-Dôme où vivent prés de 3000 personnes d'origine turque, c'est aujourd'hui l'émotion et la tristesse qui dominent.
C'est l'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Turquie, il a fait au moins 95 morts. Deux fortes explosions, attribuées par le gouvernement à des kamikazes, ont visé, dans la matinée du samedi 10 octobre, près de la gare centrale de la capitale turque, une manifestation de partis politiques, syndicats et ONG proches de la cause kurde qui dénonçaient la reprise des affrontements entre les forces de sécurité et les rebelles kurdes.
Le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu a décrété trois jours de deuil national après cette attaque qui, en l'absence de revendication, suscite de nombreuses questions et alimente toutes les rumeurs. Certains accusent le pouvoir de la montée des tensions à trois semaines des élections législatives.
Ce dimanche 11 octobre, des milliers de personnes ont honoré dimanche à Ankara les victimes. A 3400 kilomètres de là, la communauté franco-turque de Thiers a découvert ces terribles images et la petite kermesse du dimanche s'est déroulée dans une ambiance bien morose.
Depuis l'an dernier, celles et ceux qui ont la double nationalité peuvent voter. Ces évènements, à trois semaines des élections législatives turques ont suscité quelques réactions. Les membres de la communauté thiernoise pourront aller, grâce à un bus affrété par leur association, au consulat de Lyon, pour participer au scrutin le 1er novembre.